La filière banane de Tambacounda a révélé les effets du gel des importations de bananes entré en vigueur le 1er septembre. Selon le président du Collectif des producteurs, Mamadou Yaya Sall, « au mois d’août, le Sénégal a vendu 9.600 tonnes contre 700 tonnes en juillet, et 12.500 tonnes en septembre », une progression qu’il attribue directement à cette mesure. Il plaide désormais pour son extension, estimant qu’elle « a eu un impact positif sur l’écoulement de la production nationale ».
Cette déclaration a été faite lors d’une tournée conjointe de l’Agence de régulation des marchés (ARM), du Collectif des producteurs et de l’Association des commerçants importateurs, dans les bananeraies de Gouloumbou et Missirah. La mission visait à évaluer l’état des plantations et la mise en œuvre de la suspension des importations décidée le 18 août par le comité de réglementation de la filière. L’ARM avait annoncé une forte disponibilité de production sur la période septembre-novembre 2025, sans préciser la durée du gel.
Mamadou Yaya Sall a souligné que les producteurs ont pu suivre le protocole de livraison malgré des débuts difficiles. « Le protocole prévoyait 25 camions par semaine, mais les commerçants en ont commandé 19, dont 17 ont été livrés en moyenne. Nous ne sommes pas déçus », a-t-il assuré. Il rappelle que la consommation nationale de bananes est estimée à 102.000 tonnes par an et que les producteurs prévoient « 112.500 tonnes cette année », affirmant que « nous pouvons produire une quantité supérieure à la demande nationale ».
Il se félicite également de la baisse continue des importations : « En 2018, elles étaient de 50.000 tonnes contre moins de 30.000 tonnes en 2024. Nous espérons qu’en 2025, elles n’atteindront pas 20.000 tonnes ».
Les commerçants importateurs, représentés par Aliou Diallo, saluent eux aussi la valorisation de la production locale, mais alertent sur les difficultés rencontrées. Selon M. Diallo, les premières livraisons ont entraîné « des pertes de 60 à 70 % », dues principalement à des défauts de qualité liés à « un déclenchement prématuré de la maturation », à « l’absence de palettisation » et à « la rupture de la chaîne de froid ». Il souligne que ces défaillances ont coûté « des centaines de millions ».
Les commerçants demandent la levée du gel pendant les périodes de pénurie, afin d’assurer la continuité de l’approvisionnement et de préserver leurs relations dans la sous-région.
En clôturant les échanges, le directeur général de l’ARM, Babacar Sembène, a salué des résultats « très positifs ». « Les producteurs ont livré en moyenne 23.000 tonnes de bananes, estimées à 9 milliards de francs CFA », a-t-il indiqué. Il rappelle que la stratégie nationale vise l’import-substitution : « La balance commerciale affiche plus de 1.800 milliards de produits alimentaires importés et 1.000 milliards de produits agricoles ». Il affirme que le plaidoyer des producteurs « fera l’objet d’une évaluation approfondie », rapporte Aps.
Cette déclaration a été faite lors d’une tournée conjointe de l’Agence de régulation des marchés (ARM), du Collectif des producteurs et de l’Association des commerçants importateurs, dans les bananeraies de Gouloumbou et Missirah. La mission visait à évaluer l’état des plantations et la mise en œuvre de la suspension des importations décidée le 18 août par le comité de réglementation de la filière. L’ARM avait annoncé une forte disponibilité de production sur la période septembre-novembre 2025, sans préciser la durée du gel.
Mamadou Yaya Sall a souligné que les producteurs ont pu suivre le protocole de livraison malgré des débuts difficiles. « Le protocole prévoyait 25 camions par semaine, mais les commerçants en ont commandé 19, dont 17 ont été livrés en moyenne. Nous ne sommes pas déçus », a-t-il assuré. Il rappelle que la consommation nationale de bananes est estimée à 102.000 tonnes par an et que les producteurs prévoient « 112.500 tonnes cette année », affirmant que « nous pouvons produire une quantité supérieure à la demande nationale ».
Il se félicite également de la baisse continue des importations : « En 2018, elles étaient de 50.000 tonnes contre moins de 30.000 tonnes en 2024. Nous espérons qu’en 2025, elles n’atteindront pas 20.000 tonnes ».
Les commerçants importateurs, représentés par Aliou Diallo, saluent eux aussi la valorisation de la production locale, mais alertent sur les difficultés rencontrées. Selon M. Diallo, les premières livraisons ont entraîné « des pertes de 60 à 70 % », dues principalement à des défauts de qualité liés à « un déclenchement prématuré de la maturation », à « l’absence de palettisation » et à « la rupture de la chaîne de froid ». Il souligne que ces défaillances ont coûté « des centaines de millions ».
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