Lors d’une conférence de presse vendredi, le procureur général avait annoncé que les 43 étudiants disparus étaient probablement morts. Certaines des manifestations qui se sont tenues ce week-end ont dégénéré. À Chilpancingo, la capitale de l’Etat de Guerrero, où des étudiants ont attaqué le siège du gouvernement régional. À Mexico, une manifestation pacifique s’est achevée samedi sur des actes de vandalisme. Une vingtaine de manifestants, dont certains avaient le visage dissimulé, ont mis le feu à la porte principale du palais présidentiel, sans pour autant parvenir à entrer dans ce bâtiment symbolique.
Dénominateur commun des nombreuses manifestations de ce week-end : l’indignation, la tristesse, la colère et la révolte des Mexicains. C’est ce même mélange de sentiments qui prévalait chez Carmen Lugo, qui est arrivée ce dimanche sur la grand-place de Mexico, après une marche de six jours depuis Iguala : « Cela a été une marche très digne, mais accompagnée de beaucoup de colère, de beaucoup de rage, parce que ces faits ne concernent pas seulement Ayotzinapa, mais tout le Mexique. Nous sommes des mères, nous avons des enfants, et nous voulons lutter pour que cela ne recommence plus ».
Comme Carmen Lugo, des milliers de manifestants se sont à nouveau mobilisés durant le week-end pour réclamer le retour des étudiants. Ils n’acceptent pas les conclusions présentées vendredi par le procureur : les étudiants auraient été assassinés, et leurs corps brûlés. Ces conclusions s’appuient uniquement sur les aveux de trois membres présumés d'un cartel.
Comme les parents des étudiants disparus, nombreux sont les Mexicains qui considèrent que ces témoignages n’ont pas valeur de preuve – ou en tout cas, qu’ils sont insuffisants. Ils estiment de surcroît qu’il n’était pas nécessaire de révéler publiquement les progrès de l’enquête avec tant de détails et de minutie. D’où l’exigence des manifestants, qui réclament désormais la démission du procureur, et même du président Enrique Peña Nieto lui-même.
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