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Drame de Demba Diop et fraude au Bac : Serigne Bassirou Gueye... à côté de la plaque

Le procureur de la République a fait face à la presse ce lundi dans un salon exiguë du Tribunal de Dakar, où des dizaines de journalistes sénégalais et étrangers se sont bousculés et entassés pour recueillir les mesures fortes prises par les autorités après le drame survenu au stade Demba Diop samedi dernier.



Drame de Demba Diop et fraude au Bac : Serigne Bassirou Gueye... à côté de la plaque
Aussi bien sur la question de l'insuffisance du dispositif sécuritaire déployé au stade Demba Diop que sur l'implication de certaines autorités dans les multiples fraudes notées dans le déroulement du Baccalauréat, Serigne Bassirou Gueye est passé à côté de la plaque en répondant. 

Il dégage déjà la responsabilité de la police...
Interpellé sur la responsabilité de la police dans la tournure dramatique des événements lors de la finale de la Coupe de la Ligue qui opposait l'Union sportive de Ouakam au Stade de Mbour, le chef du parquet a servi une réponse très limite.

En effet, après avoir visionné les images de l'attaque des supporters de l'Uso sur ceux du Stade de Mbour, le déficit de forces de l'ordre entre les deux camps était manifeste. Dans les médias comme dans les réseaux sociaux, beaucoup d'intervenants ont déploré le nombre minime de forces de l'ordre mobilisées pour un tel événement qui devait rassembler plus de 20 000 personnes. Naturellement, les journalistes ont voulu savoir si l'enquête du Parquet impliquait la police... Lisez la réponse de Serigne Bassirou Gueye : "Vous avez parlé de la présence des forces de l'ordre, est-ce qu'ils ont tiré ? Est-ce qu'il y avait un nombre inférieur ? Mais jusqu'à présent, nous n'avons aucune piste qui mène vers les forces de l'ordre, aucune. Et puis, dans le domaine sportif, je pense que c'est bizarre de parler force de l'ordre en surnombre ou en quantité. Parce que le domaine sportif est l'espace où l'amitié doit prévaloir. Donc si on dit qu'il n'y a pas assez de forces de l'ordre, cela veut dire que l'esprit est déjà faussé", a-t-il dit avant d'orienter les esprits vers la culture de la violence dans les enceintes sportives, à éradiquer.

Doit-on rappeler à un procureur de la République que pour organiser une manifestation quelconque, qui rassemble, ne serait-ce que des centaines de personnes, il est nécessaire de faire appel à la surveillance des forces de l'ordre (police, gendarmerie, armée ou agence de sécurité habilitée) pour encadrer la foule. 

Doit-on rappeler au Procureur de la République que cette  "la foule ne pense pas" et qu'au moindre débordement, plusieurs vies peuvent être menacées, s'il n'y a pas suffisamment d'agents entraînés pour maîtriser les mouvements de masse et autres affrontements groupés ? 

Doit-on rappeler au Procureur que les stades de football anglais sont réputées les plus sûrs au monde et cela n'empêche pourtant pas les dirigeants du football britannique de prendre toutes les dispositions nécessaires pour ne pas avoir à revivre la tragédie de Hillsborough (Un mouvement de foule qui a eu lieu le 15 avril 1989 dans le stade de Hillsborough situé à Sheffield, dans le nord de l'Angleterre lors du match de football entre Liverpool FC et Nottingham Forest. 96 supporters sont morts au total)...

Non, il y a plus simple, il faut convoquer l'article 2, alinéa 2 du "Règlement de la Fifa sur la sûreté et la sécurité des Stades", qui stipule clairement que : "tout stade utilisé pendant un événement de la FIFA doit disposer d’une équipe de gestion de la sûreté et de la sécurité, qui sera dirigée par le délégué à la sécurité du stade, tel que défi ni ci-après, et par le chef de la police locale responsable des activités de police dans le stade et à ses abords".

Cela suffira peut-être à convaincre le procureur de la République de l'importance d'un dispositif sécuritaire adapté pour une rencontre telle que la finale de la Coupe de la Ligue qui draine des dizaines de milliers de personnes. Sachant que " l'esprit sportif" qu'il invoque dans sa réponse ne siège pas forcément dans tous les crânes.

L'amalgame sur l'implication d'autorités dans l'affaire des fuites du Bac
Une autre question concernait les rumeurs sur l'implication de certaines autorités étatiques sur l'affaire des fuites qui ont perturbé le déroulement de l'examen du Baccalauréat 2017 et installé une grosse polémique dans les médias classiques et les Réseaux sociaux. Et là encore Serigne Bassirou Gueye a servi une réponse pas à la hauteur des interrogations. "Y a-t-il des autorités de l'Etat impliquées dans les fraudes du Bac ?", lui demande un confrère. Le procureur se la joue court sans vraiment répondre à la question : "Je ne connais pas d'autorité qui passait le Bac cette année".

Quid des élèves arrêtés dans le cadre de l'enquête sur la fraude du Bac et qui seraient des enfants de hautes autorités de l'Etat, comme révélé dans les colonnes de L'Observateur du 14 juillet 2017.
Là aussi doit-on rappeler au procureur de la République que ce n’est pas parce qu'une autorité n'est pas candidate à l'examen qu'elle ne peut pas être impliquée dans une enquête sur une fraude concernant cet examen ?
 
Serigne Bassirou n’était pas bien inspiré ce lundi face aux journalistes. Néanmoins, il a donné des assurances quant à la sévérité des sanctions, après identification des coupables. Le procureur de la République a également révélé que le président de la Ligue Pro, Saer Seck avait été entendu par les enquêteurs, ainsi que le Directeur du stade Demba Diop.


 


Lundi 17 Juillet 2017 - 19:10


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1.Posté par Ndiaye le 17/07/2017 21:48
Il faut c'est vous qui dites de conneries
Le prcoureur a bien dit d'une claire et nette
Vous êtes bizarres

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