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Ebola : le premier malade européen est arrivé en Espagne

VIRUS – Alors que le virus Ebola a fait plus de 930 morts en Afrique de l'Ouest, sa propagation continue de façon inquiétante. Les pays africains ont les yeux rivés sur les Etats-Unis, où deux américains testent un traitement expérimental, mais que Washington refuse pour le moment d'exporter. En Europe, un premier patient ayant contracté le virus est arrivé jeudi matin en Espagne. Tour d'horizon des derniers développements.



Ebola : le premier malade européen est arrivé en Espagne

Il est le premier malade atteint du virus Ebola à arriver sur le sol européen. Le prêtre Miguel Pajares, un missionnaire espagnol de 75 ans ayant contracté le virus au Liberia, est arrivé en Espagne ce jeudi matin à 8h15 (6h15 GMT). L'homme a été transporté à bord d'un avion militaire médicalisé près de Madrid puis conduit dans un service spécialisé en maladies infectieuses de l'hôpital madrilène de Carlos III.

Juliana Bohi, une autre missionnaire détentrice d'un passeport espagnol et qui travaillait au Liberia dans le même hôpital que lui, était aussi à bord de l'Airbus A310 médicalisé, avait indiqué un peu plus tôt le ministère de la défense espagnol sur son compte Twitter. Il n'est pas avéré qu'elle ait contracté le virus. Tous deux avaient été placés avec d'autres personnes en isolement à l'hôpital Saint Joseph de Monrovia où le directeur du centre est décédé samedi des suites d'Ebola, selon l'Ordre hospitalier de San Juan de Dios (Saint-Jean de Dieu) qui gère l'établissement.


Ebola : le premier malade européen est arrivé en Espagne

Etats-Unis : alerte sanitaire mise en place, le sérum semble faire ses preuves

Les autorités sanitaires américaines ont porté mercredi leur alerte sanitaire au niveau 1, le plus élevé, pour mieux répondre à l'épidémie d'Ebola. "Cette activation nous permet de mobiliser les ressources dans toute l'agence pour répondre à cette crise", a expliqué Tom Skinner, porte-parole des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). "C'est la première fois depuis 2009 que cette alerte maximum est déclenchée. Elle avait alors été mise en place pour la pandémie de grippe H1N1", a-t-il précisé.

Pour l'heure, deux personnes infectées par le virus ont été rapatriées sur le sol américain. Le médecin Kent Brantly, infecté au Libéria est arrivé samedi. Mardi, ce fut au tour de la missionnaire américaine Nancy Writebol, également contaminée au Libéria, d'être rapatriée. Tous les deux se trouvent actuellement dans des hôpitaux spécialement équipés à Atlanta, en Géorgie. Ils auraient reçu une dose d'un traitement expérimental qui n'avait jamais été testé sur les humains auparavant. D'après les médias américians, Nancy Writebol vient de recevoir une troisième dose du vaccin.

>>  Lire : Que sait-on de ce sérum "miracle" ?

 

 

Ce sérum a rapidement atténué les symptômes de deux patients américains, nourrissant l'espoir des pays confrontés à cette maladie à très fort taux de mortalité et contre laquelle n'existe aucun vaccin. Pour autant, Barack Obama a jugé mercredi qu'il était prématuré d'utiliser ce médicament sur les malades en Afrique de l'ouest. "Je pense que nous devons laisser la science nous guider. Et je ne pense pas que nous ayons toutes les informations pour déterminer si ce médicament est efficace", a déclaré le président américain en conférence de presse.

Une deuxième victime au Nigeria, le gouvernement réclame le "sérum miracle"

Inquiétude dans le pays le plus peuplé d'Afrique. A Lagos, la plus grande ville d'Afrique subsaharienne, une deuxième personne a succombé au virus, a annoncé mercredi le gouvernement. Il s'agit d'une infirmière. Le ministre de la Santé, sentant la progression du virus irrésistible dans son pays, a annoncé s'être tourné vers les Etats-Unis pour leur réclamer le fameux "sérum miracle".

Etat d'urgence au Libéria

Dans la nuit de mercredi à jeudi, la présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf a décrété l'état d'urgence, estimant que l'épidémie "exigeait des mesures extraordinaires pour la survie de l'Etat". Les derniers bilans sont particulièrement inquiétants pour ce pays, qui compte 48 des 108 nouveaux cas recensés, parmi lesquels 27 des 45 nouveaux cas mortels.

Un cas suspect Arabie Saoudite 

Au Moyen-Orient, un Saoudien de retour de Sierra Leone, présentant des symptômes semblables à ceux d'Ebola, est mort d'un arrêt cardiaque mercredi à Jeddah (ouest), a annoncé le ministère saoudien de la Santé, sans révéler si le virus était en cause. Des analyses sont en cours.



Dépéche

Jeudi 7 Août 2014 - 14:57