L'épidémie d'Ebola, qui depuis mars dernier a entraîné la mort de plus de 1 000 personnes en Afrique de l'Ouest, pourrait avoir des conséquences économiques sérieuses dans les pays concernés, qu'il s'agisse de leurs perspectives de croissance ou de les équilibres budgétaire.Ce sont les conclusions de la sinistre arithmétique à laquelle se sont livrés la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et Moody's.
Augmentation des dépenses
Selon l'agence américaine, "le déclenchement de l'épidémie risque d'avoir un impact financier direct sur les budgets des gouvernements via une augmentation des dépenses de santé", rapporte l'AFP. Le ministre libérien des Finances Amara Konneh a déjà indiqué que les dépenses liées au virus Ebola ont coûté 12 millions de dollars au deuxième trimestre et devraient inévitablement augmenter parallèlement à la diffusion de l'épidémie au troisième trimestre, souligne l'agence.
En dépit de l'annonce d'un plan d'assistance de la Banque mondiale de 200 millions de dollars (environ 150 millions d'euros) pour enrayer la saignée des économies ouest-africaines, la Guinée et la Sierra Leone, dont les déficits budgétaires excèdent les 3% du PIB, vont aussi probablement voir leur budget se détériorer en raison de plus grandes dépenses de santé, a précisé Moody's.
Croissance en retrait
La Guinée, foyer de cette nouvelle vague d'infections, pourrait voir sa croissance baisser d'un point de 4,5 % à 3,5 % cette année, estiment la Banque mondiale et le FMI.
Des révisions du même type sont à craindre dans les autres pays touchés par l'épidémie, notamment le Liberia et la Sierra Leone dont les économies, déjà fragiles et fortement dépendantes du secteur minier, devraient connaître une croissance moindre cette année. Les autorités de Monrovia ont déjà indiqué risquaient de réviser à la baisse les prévisions de croissance pour cette année, initialement fixée à 5,9%.
Illustration des répercussions économiques de la crise sanitaire, le géant de l'acier ArcelorMittal a annoncé qu'un chantier d'expansion d'une de ses mines de minerai de fer était fortement perturbé, à cause de sous-traitants qui ont préféré évacuer leurs employés.
Pour sa part, la Sierra Leone risque de connaître une décélération après le taux de croissance record de 16% en 2013, souligne Moody's. La société britannique London Mining a annoncé en juin avoir évacué tout son personnel non essentiel de ce pays, assurant néanmoins ne pas s'attendre à une baisse de sa production.
Le cas du Nigeria
Le cas du Nigeria suscite le plus d'inquiétudes. Premier producteur de pétrole du continent, les conséquences pour l'industrie ouest-africaine des hydrocarbures seraient considérables si Lagos, la ville la plus peuplée d'Afrique était frappée par l'épidémie, met en garde Moody's. L'apparition de l'épidémie va dégrader la main d'oeuvre locale et probablement inciter les compagnies pétrolières à évacuer leurs personnels expatriés ce qui aurait pour conséquence de fortement limiter la production d'hydrocarbures, a estimé l'agence de notation.
(Avec AFP)
Augmentation des dépenses
Selon l'agence américaine, "le déclenchement de l'épidémie risque d'avoir un impact financier direct sur les budgets des gouvernements via une augmentation des dépenses de santé", rapporte l'AFP. Le ministre libérien des Finances Amara Konneh a déjà indiqué que les dépenses liées au virus Ebola ont coûté 12 millions de dollars au deuxième trimestre et devraient inévitablement augmenter parallèlement à la diffusion de l'épidémie au troisième trimestre, souligne l'agence.
En dépit de l'annonce d'un plan d'assistance de la Banque mondiale de 200 millions de dollars (environ 150 millions d'euros) pour enrayer la saignée des économies ouest-africaines, la Guinée et la Sierra Leone, dont les déficits budgétaires excèdent les 3% du PIB, vont aussi probablement voir leur budget se détériorer en raison de plus grandes dépenses de santé, a précisé Moody's.
Croissance en retrait
La Guinée, foyer de cette nouvelle vague d'infections, pourrait voir sa croissance baisser d'un point de 4,5 % à 3,5 % cette année, estiment la Banque mondiale et le FMI.
Des révisions du même type sont à craindre dans les autres pays touchés par l'épidémie, notamment le Liberia et la Sierra Leone dont les économies, déjà fragiles et fortement dépendantes du secteur minier, devraient connaître une croissance moindre cette année. Les autorités de Monrovia ont déjà indiqué risquaient de réviser à la baisse les prévisions de croissance pour cette année, initialement fixée à 5,9%.
Illustration des répercussions économiques de la crise sanitaire, le géant de l'acier ArcelorMittal a annoncé qu'un chantier d'expansion d'une de ses mines de minerai de fer était fortement perturbé, à cause de sous-traitants qui ont préféré évacuer leurs employés.
Pour sa part, la Sierra Leone risque de connaître une décélération après le taux de croissance record de 16% en 2013, souligne Moody's. La société britannique London Mining a annoncé en juin avoir évacué tout son personnel non essentiel de ce pays, assurant néanmoins ne pas s'attendre à une baisse de sa production.
Le cas du Nigeria
Le cas du Nigeria suscite le plus d'inquiétudes. Premier producteur de pétrole du continent, les conséquences pour l'industrie ouest-africaine des hydrocarbures seraient considérables si Lagos, la ville la plus peuplée d'Afrique était frappée par l'épidémie, met en garde Moody's. L'apparition de l'épidémie va dégrader la main d'oeuvre locale et probablement inciter les compagnies pétrolières à évacuer leurs personnels expatriés ce qui aurait pour conséquence de fortement limiter la production d'hydrocarbures, a estimé l'agence de notation.
(Avec AFP)
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