Le Sénégal finalise sa stratégie nationale d’« économie bleue » avec l’appui de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (UNECA), dans une perspective d’intégration à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), lancée en 2021 et censée « multiplier par deux le commerce intra-africain d’ici une décennie ». Ports, pêche, tourisme côtier et hydrocarbures sont au cœur de cette démarche, alors que l’État ambitionne de transformer ses secteurs maritimes en leviers de croissance.
Mais sur les quais de Soumbédioune, Guet Ndar ou Hann, les pêcheurs artisans expriment leur inquiétude. La filière, qui représente « 3,2 % du PIB » et génère « 491 millions de dollars d’exportations par an », demeure l’un des moteurs économiques du pays, mais aussi l’un des plus fragiles. Gaoussou Gueye, président de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (Caopa), reconnaît que « des marchés africains plus accessibles pourraient enfin valoriser le travail des femmes transformatrices et commerçantes », qui représentent « 60 à 80 % de la chaîne post-capture ».
Cependant, il avertit : « Si les règles commerciales et les normes sanitaires sont calibrées pour les grandes entreprises et les flottes industrielles étrangères, les pêcheurs artisans seront écartés. On risque de nous intégrer… à la marge. » La CAOPA a ainsi défini cinq lignes rouges : « garantir l’accès des communautés à la mer », reconnaître juridiquement les zones traditionnelles, faire bénéficier directement les acteurs locaux des financements, « respecter l’équité de genre » et prévoir « une compensation juste et transparente en cas d’impact négatif ».
L’organisation demande la mise en place d’une plateforme permanente de concertation entre l’État, les investisseurs et les professionnels. Le ministère de la Pêche affirme que « l’inclusion des acteurs locaux est au cœur de la stratégie », mais les pêcheurs attendent des mesures concrètes, notamment la délimitation des zones artisanales ou un gel des autorisations d’usines de farine de poisson.
Dans un contexte où le Sénégal projette de renforcer son rôle régional dans le commerce halieutique, les acteurs rappellent qu’une économie bleue durable doit d’abord préserver ceux qui vivent de la mer, indique Sud Quotidien.
Mais sur les quais de Soumbédioune, Guet Ndar ou Hann, les pêcheurs artisans expriment leur inquiétude. La filière, qui représente « 3,2 % du PIB » et génère « 491 millions de dollars d’exportations par an », demeure l’un des moteurs économiques du pays, mais aussi l’un des plus fragiles. Gaoussou Gueye, président de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (Caopa), reconnaît que « des marchés africains plus accessibles pourraient enfin valoriser le travail des femmes transformatrices et commerçantes », qui représentent « 60 à 80 % de la chaîne post-capture ».
Cependant, il avertit : « Si les règles commerciales et les normes sanitaires sont calibrées pour les grandes entreprises et les flottes industrielles étrangères, les pêcheurs artisans seront écartés. On risque de nous intégrer… à la marge. » La CAOPA a ainsi défini cinq lignes rouges : « garantir l’accès des communautés à la mer », reconnaître juridiquement les zones traditionnelles, faire bénéficier directement les acteurs locaux des financements, « respecter l’équité de genre » et prévoir « une compensation juste et transparente en cas d’impact négatif ».
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