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En Côte d'Ivoire, la campagne du deuxième tour est lancée et le ton se durcit



En Côte d'Ivoire, la campagne du deuxième tour est lancée et le ton se durcit
En Côte d’Ivoire, c’est l’escalade verbale dans les discours de la campagne électorale officielle, qui a commencé samedi 20 novembre 2010, pour une semaine. Le ton s’est en effet durci chez les deux candidats au lendemain des échauffourées qui ont opposé certains de leurs militants et sympathisants vendredi dans le quartier de Cocody et qui ont fait une vingtaine de blessés. Ce jour-là, le président sortant Laurent Gbagbo était en meeting à Port-ouët, où il a accusé son adversaire d’être responsable de la violence politique dans le pays depuis dix ans. Hier, Alassane Ouattara lui a vivement répondu lors d’un meeting à Treichville, dans l’agglomération d’Abidjan.

Répondant à Laurent Gbagbo qui l’avait accusé la veille d’avoir fait un coup d’Etat et d’en avoir tenté trois autres, Alassane Ouattara n’y est pas allé, samedi 20 novembre, par quatre chemins. « Quand on n’a aucun bilan, aucun programme, on la ferme », a-t-il lancé à son rival, qu’il a accusé à son tour d’être arrivé au pouvoir en l’an 2000 par un «coup d’Etat». Le candidat de l’opposition a également accusé le FPI, le parti créé par Laurent Gbagbo, d’avoir « amené la violence en Côte d’Ivoire en 1992 » et d’avoir «assassiné le général Gueï ». Robert Gueï, porté au pouvoir par les mutins lors du coup d’Etat militaire de 1999, avait été assassiné aux premières heures de la guerre en septembre 2002.

Samedi, Alassane Ouattara n’a pas non plus hésité à énoncer à deux reprises une menace à peine voilée contre Laurent Gbagbo : « On se connaît ici en Côte d’Ivoire, alors attention, a-t-il dit, attention, on se connaît ».

Pendant ce temps, en meeting à Agboville, Laurent Gbagbo présentait la présidentielle comme « une vraie bataille entre les démocrates et les putschistes » ou encore, « le jour contre la nuit…le bien contre le mal ».

Depuis quarante-huit heures, le débat politique vole donc en rase-mottes. Comme les noms d’oiseaux que s’échangent les deux finalistes, qui vont s’affronter dans les urnes dans exactement une semaine.

Rfi

Dimanche 21 Novembre 2010 - 10:15


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