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Etude de la DPEE : «la présence d’arriérés de paiement induit à une augmentation du chômage…»

Au cours de ces dernières années, les arriérées de paiement sur les dépenses publiques sont apparues comme une des questions majeures du débat autour de la soutenabilité des finances publiques au Sénégal. Beaucoup d’observateurs s’interrogent sur la manière dont les tensions récemment observées sur le budget de l’Etat ont pu affecter les activités des entreprises sénégalaises, dans un contexte déjà difficile, marqué notamment par la crise économique mondiale. Le constat fait par cette étude est que la présence d’arriérés de paiement induit à plusieurs conséquences négatives dont une augmentation de chômage.



De gauche à droite MM. Thiaw et Fall, auteurs de l'étude.
De gauche à droite MM. Thiaw et Fall, auteurs de l'étude.
Pour étudier de façon rigoureuse les effets des arriérés sur la dynamique de l’économie sénégalaise, MM. Kalilou Thiaw et Alsimou Fall, ont mené une étude intitulée «arriérés de paiement et dynamique de croissance au Sénégal», sur un modèle d’équilibre général dynamique stochastique".

Les résultats du modèle révèlent que les arriérés de paiement ont un impact négatif et persistant sur les principales grandeurs macroéconomiques.
Selon M. Thiaw, « globalement, la présence d’arriérés de paiement induit un ralentissement de l’activité, un repli des rendements attendus et partant, des investissements, une augmentation du chômage, une baisse des recettes fiscales et un renforcement du déséquilibre public".

Dans le court terme, explique l’un des auteurs, un choc positif de 60 % sur les arriérés de paiement se traduit par une baisse contemporaine du stock de capital de 0.6%, un ralentissement de l’activité de 0.3 % ainsi que d’une perte de recettes fiscales de 1,2%.

Toutefois, cela peut avoir des conséquences. « En revanche, les effets cumulés d’une hausse ponctuelle de 60 % des arriérés produisent, au bout des 30 années, une chute de 36% du stock de capital, une diminution de 12 % de la consommation privée et un ralentissement de l’activité de 12 %, accompagné d’une perte de recettes fiscales".

Au finish, les auteurs estiment que:" la contribution des arriérés à l’incertitude reste significative". «L’accumulation d’arriérés est susceptible d’accroître les craintes des agents économiques, quant à la capacité financière de l’Etat à honorer ses engagements futurs. Ce qui peut-être la source d’une incertitude accrue», ont conclu les agents de la Direction de la prévision et des études économiques.

Charles Thialice SENGHOR

Mardi 30 Mars 2010 - 14:55


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