Qui a rencontré, ne serait-ce qu'une fois, Ziad Takieddine garde le souvenir d'un homme peu avare de mots. L'intermédiaire franco-libanais, devenu l'un des principaux accusateurs de Nicolas Sarkozy dans l'enquête sur un financement libyen de la campagne de 2007, a la parole facile et le tempérament volcanique. Son récit des événements est entrecoupé de coups de colère dont on ignore s'ils relèvent de l'art du comédien ou d'un épanchement sincère. Tient-il du lanceur d'alerte ou du bouffon mythomane? "C'est la raison pour laquelle je ne suis pas très favorable à son expression publique, confie son avocate, Elise Arfi. Dès qu'il y a des journalistes, il fait son show."
Lire aussi l'interview de Nicolas Sarkozy : "Je briserai les auteurs de la machination"
C'est pourtant devant les juges financiers que l'homme d'affaires de 67 ans s'est mué en vedette. Les déclarations de "monsieur Tak" alimentent depuis 2012 le dossier libyen, qui vaut désormais à l'ancien président d'être mis en examen. Dans le secret des cabinets d'instruction, ce fils de bonne famille du Liban multiplie les confidences pour affirmer que Nicolas Sarkozy a reçu de l'argent du colonel Kadhafi.
Dédale de contradictions
Sur ce point comme sur tant d'autres, il a beaucoup varié, au point que l'on se perd dans le dédale de ses contradictions. Takieddine évoque ainsi en 2012 un rendez-vous à Tripoli avec Saïf Al-Islam, le fils du dictateur libyen, le 4 mars 2011. Celui-ci lui aurait alors confirmé l'existence de versements occultes au bénéfice de Sarkozy, tels qu'il les avait publiquement évoqués sur Euronews. Seulement voilà : les déclarations de Saïf Al-Islam à la chaîne d'information datent du 16 mars, soit douze jours après la rencontre en Libye.
En juin 2012, devant les policiers, il affirme ne pas avoir rencontré Nicolas Sarkozy après novembre 2003. Comment pourrait-il, en ce cas, lui avoir remis des valises de billets en 2006? Il y a deux jours, sur RFI, en réponse à l'ex-chef de l'Etat, qui assure ne l'avoir vu que deux fois, en 2002 et 2003, il affirme l'avoir rencontré à au moins deux reprises en 2004.
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C'est pourtant devant les juges financiers que l'homme d'affaires de 67 ans s'est mué en vedette. Les déclarations de "monsieur Tak" alimentent depuis 2012 le dossier libyen, qui vaut désormais à l'ancien président d'être mis en examen. Dans le secret des cabinets d'instruction, ce fils de bonne famille du Liban multiplie les confidences pour affirmer que Nicolas Sarkozy a reçu de l'argent du colonel Kadhafi.
Dédale de contradictions
Sur ce point comme sur tant d'autres, il a beaucoup varié, au point que l'on se perd dans le dédale de ses contradictions. Takieddine évoque ainsi en 2012 un rendez-vous à Tripoli avec Saïf Al-Islam, le fils du dictateur libyen, le 4 mars 2011. Celui-ci lui aurait alors confirmé l'existence de versements occultes au bénéfice de Sarkozy, tels qu'il les avait publiquement évoqués sur Euronews. Seulement voilà : les déclarations de Saïf Al-Islam à la chaîne d'information datent du 16 mars, soit douze jours après la rencontre en Libye.
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