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«Force restera toujours à la loi »



« Au-delà des actions de sensibilisation que nous nous proposons de mener de concert avec les populations locales, les forces de l’ordre vont toujours sévir pour que force reste à la loi ». Ces propos sont du commandant Lansaly Seydi chef du service départemental des Eaux et Forêts de Sédhiou.
Même symphonie dans les propos du capitaine Edouard Mansal adjoint à l’inspecteur régional des Eaux et Forêts de Kolda représentant son supérieur hiérarchique immédiat et le Ministre de la protection de la nature Djibo Leïty Kâ.
« Il faut se féliciter de la tenue de ces rencontres qui nous ont permis de cerner l’ensemble des problèmes car la parole était donnée à tous les acteurs qui se sont exprimé très librement même si quelques fois ils sont sortis des préoccupations relatives à la conservation des sols et des espèces végétales protégées. Cela peut se comprendre dans la mesure ou c’est une occasion pour eux de donner leur avis sur la question. Nous estimons que ce dialogue participe du renforcement des mesures de lutte contre la désertification avec les populations et pour les populations. Somme toute, ces rencontres nous ont permis de tenir un langage de vérité aux populations parce qu’avec l’entrée en vigueur des textes sur le transfert des compétences, aussi bien le service forestier que les populations, à travers les collectivités locales, ont le pouvoir de gérer les ressources forestières issues des terroirs. Je loue en tout cas la collaboration de certaines populations et les autres corps de répression (les gendarmes et les militaires en particulier) qui nous viennent en appoint pour juguler le mal.
A chaque fois qu’on prend des individus qui s’adonnent à l’exploitation frauduleuse du bois le long de la frontière, nous n’hésitons pas saisir les autorités judiciaires pour les traduire directement en justice. Certes il faut sensibiliser, il faut éduquer, mais à un certain moment, il faut sévir pour que force reste à la loi » a notamment martelé le commandant Seydi.
Sur place, les populations ont promis de mettre en branle des comités de vigilance pour éviter le recul de la forêt. Mais de l’avis des observateurs locaux de l’environnement, « il faut dans le même temps, trouver une source de revenu de ces populations comme la gestion des forêts communautaires à l’exemple du programme Wula Nafaa pour les faire bénéficier de la forêt sans pour autant que celle-ci en pâtisse vraiment. Car, fait-on remarquer, leur demander d’abandonner sans rien proposer à la place est un discours assimilable à un monologue ».
Cette forme d’exploitation anarchique du couvert végétal se fait aussi dans plusieurs zones de la Casamance. Il y a huit mois environs, des sujets de nationalités diverses sont épinglés dans le nord du département de Bignona vers SIléty non loin de la frontière avec la Gambie. Ils étaient en effet entrain de couper de façon incontrôlée des troncs d’arbre au moyen de tronçonneuses.
Cette situation est accentuée par le conflit armé qui sévit dans la région sud depuis plus de deux décennies. A la faveur donc de l’insécurité, des individus malveillants en font un fond de commerce à grande échelle.
Vivement alors que la crise s’estompe pour que les bras destructeurs des forêts s’arrêtent et que la Casamance renforce son potentiel forestier au service des communautés.

Lamine Touré (Sédhiou)

Dimanche 16 Novembre 2008 - 21:13


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