Ce possible usage de la force est consacré par le chapitre 7 de la charte des Nations unies, accordée à la Minusma dès sa création en 2013. Mais face à une situation sécuritaire qui ne cesse de se dégrader, le Conseil de sécurité de l’ONU va décider de lui accorder trois ans plus tard un mandat « plus robuste » en l’autorisant à utiliser « tous les moyens nécessaires » pour accomplir sa mission. Ainsi, est-il précisé dans le texte de la résolution, la Minusma peut « anticiper et écarter les menaces » et « prendre activement des dispositions musclées pour contrer les attaques asymétriques dirigées contre des civils ». De fait, le mandat de la Minusma est le plus vaste jamais confié à une mission onusienne.
Si théoriquement la mission a donc la possibilité d’intervenir, en pratique elle ne le fait guère car selon Arthur Boutellis, conseiller senior à l’International Peace Institute, elle n’est pas configurée pour le combat, en raison notamment, d’un déficit en terme de renseignement tactique.
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