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France: de Rugy désormais accusé de louer un «logement à vocation sociale»

Le ministre français de la Transition écologique François de Rugy a été convoqué ce jeudi 11 juillet à Matignon à la suite des révélations de Mediapart. Depuis, le site d'information en ligne a publié un troisième article dans lequel l'ancien président de l'Assemblée nationale est accusé de louer un « logement à vocation sociale » depuis 2016. Sur Facebook, il plaide sa bonne foi.




Réclamée par l'opposition et même au sein de la majorité, la démission de François de Rugy paraissait inéluctable, a fortiori après plusieurs mois de fronde des « gilets jaunes » contre les injustices sociales. Mais le ministre de l'Écologie a pour l'instant sauvé son poste. Lors d'une réunion de deux heures à Matignon pour laquelle il a dû écourter une visite dans les Deux-Sèvres, il s'est engagé à justifier les dépenses qui lui sont prêtées en dîners fins et travaux dans son appartement de fonction.

Depuis mercredi, le numéro deux du gouvernement est la cible de plusieurs articles de Mediapart. Photos de homards et de grands crus à l'appui, le site d'investigation a d'abord révélé avoir recensé entre octobre 2017 et juin 2018, alors qu'il était président de l'Assemblée nationale, une dizaine de dîners auxquels étaient conviées de dix à trente personnes, appartenant pour l'essentiel au cercle relationnel et amical de l'épouse de François de Rugy, journaliste au magazine de célébrités Gala. Le ministre s'est défendu en parlant de « dîners informels » faisant partie d'un « travail de représentation » au titre de ses fonctions.

Ce jeudi, Mediapart a publié un deuxième article concernant des travaux réalisés par le ministre dans son logement de fonction au ministère de la Transition écologique, un bel hôtel particulier du faubourg Saint-Germain, pour un montant de 63 000 euros. Entre-temps, le site d'investigation a également révélé que la directrice de cabinet de M. de Rugy, Nicole Klein, avait occupé un logement HLM à Paris depuis 2001 et l'avait conservé de 2006 à 2018 alors qu'elle n'habitait plus la capitale, la poussant à la démission.

Le Premier ministre Édouard Philippe a demandé ce jeudi au secrétariat général du gouvernement de diligenter une « inspection » pour vérifier que ces travaux se conformaient au « respect des règles » et « au principe d'exemplarité » voulu par le gouvernement. François de Rugy s'est engagé de son côté à soumettre à « une autorité de contrôle de l'Assemblée » nationale les frais engagés et « à rembourser chaque euro contesté ». Le ministre de l'Écologie « a conscience de l'émotion légitime de nos concitoyens face à la polémique et ne veut laisser perdurer aucun doute », explique-t-on à Matignon.

Comme il l'a fait jusqu'à présent, le gouvernement fait bloc derrière François de Rugy dont la stratégie consiste désormais à prouver sa bonne foi. Comme il l'avait fait la nuit dernière au sujet des coûts des travaux, le ministre s'est de nouveau défendu sur Facebook après un troisième article concernant un petit appartement à loyer réduit qu'il loue près de Nantes depuis 2016. « S'il s'agit bien d'un logement à vocation social, je n'ai jamais eu connaissance de cette information », assure-t-il, en publiant des échanges de mails et son bail locatif pour prouver sa bonne foi.

rfi.fr

Vendredi 12 Juillet 2019 - 09:41


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