Les syndicats agricoles majoritaires en France ont appelé ce jeudi 1er février 2024 à suspendre les blocages, après une série d'annonces du Premier ministre Gabriel Attal en faveur du secteur en crise.
« Au vu de tout ce qui avait été annoncé [...], il faut qu'on change de modes d'action et donc nous appelons nos réseaux [...] à suspendre les blocages et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation », a déclaré le président des Jeunes Agriculteurs Arnaud Gaillot, aux côtés du patron du puissant syndicat agricole FNSEA Arnaud Rousseau, qui a lui salué « des avancées tangibles ».
Les syndicats posent plusieurs conditions pour ne pas reprendre le mouvement : de « premiers résultats » d'ici au Salon de l'agriculture (24 février-3 mars) puis l'adoption d'une loi d'orientation et d'avenir agricole ainsi que de mesures européennes d'ici au mois de juin. « Si d'ici au mois de juin, ces marqueurs ne sont pas remplis, nous n'hésiterons pas à re-rentrer dans un mouvement de mobilisation d'ampleur générale », a déclaré Arnaud Gaillot. Les deux responsables ont réclamé un document de synthèse mettant par écrit toutes les annonces du gouvernement.
Avant le Salon de l'agriculture, « on a quinze jours pour regarder si tout ça, c'est sérieux, c'est crédible, ça tient la route », a déclaré Arnaud Rousseau. Le patron de la FNSEA a de façon générale salué « l'écoute » du Premier ministre « pour essayer de comprendre ce que sont nos enjeux, nous recevoir, échanger, discuter et finalement annoncer en plusieurs salves des mesures d'urgence ». « Dans le même temps, nous nous interrogeons sur la surdité de l'Europe », a-t-il ajouté, évoquant « l'incompréhension grandissante entre une technostructure murée dans ses bureaux à Bruxelles et les réalités de ce que nous vivons dans nos exploitations ».
Juste après ces déclarations, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé jeudi 1er février 2024 une proposition pour « réduire le fardeau administratif » pesant sur les agriculteurs, pour répondre à la colère de ce secteur. « Nous allons travailler avec la présidence belge [du Conseil de l'UE] sur une proposition que nous allons présenter [...] pour réduire le fardeau administratif » de la Politique agricole commune, a déclaré la responsable allemande à l'issue d'un sommet européen.
Consternation du côté des ONG environnementales
La consternation domine parmi les ONG environnementales après l'annonce du gouvernement d'une mise en « pause » du plan Ecophyto de réduction de l'usage des pesticides, que réclamait une partie du monde agricole en colère. « Générations Futures dénonce ces mesures totalement rétrogrades nous ramenant plus de 15 années en arrière », a déclaré son porte-parole François Veillerette dans un communiqué. « Il s'agit d'une erreur politique majeure, car si la question du revenu agricole est une vraie question pour un certain nombre d'agriculteurs, ce n'est pas en sacrifiant l'environnement et les ressources naturelles qu'on règlera ce problème, bien au contraire », a-t-il ajouté.
« Cette annonce est donc aussi un refus de se plier à une décision de justice », a fustigé auprès l'ONG Pollinis. « Tout ça n'a pas de sens », déplore Sandrine Bélier, directrice de l'ONG Humanité et Biodiversité, jointe par l'AFP. « Certes, il vaut mieux suspendre que d'avoir une stratégie au rabais, mais Ecophyto est le principal plan qui accompagne les agriculteurs dans leur transition économique », via le financement de la recherche et des expérimentations.
« Au vu de tout ce qui avait été annoncé [...], il faut qu'on change de modes d'action et donc nous appelons nos réseaux [...] à suspendre les blocages et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation », a déclaré le président des Jeunes Agriculteurs Arnaud Gaillot, aux côtés du patron du puissant syndicat agricole FNSEA Arnaud Rousseau, qui a lui salué « des avancées tangibles ».
Les syndicats posent plusieurs conditions pour ne pas reprendre le mouvement : de « premiers résultats » d'ici au Salon de l'agriculture (24 février-3 mars) puis l'adoption d'une loi d'orientation et d'avenir agricole ainsi que de mesures européennes d'ici au mois de juin. « Si d'ici au mois de juin, ces marqueurs ne sont pas remplis, nous n'hésiterons pas à re-rentrer dans un mouvement de mobilisation d'ampleur générale », a déclaré Arnaud Gaillot. Les deux responsables ont réclamé un document de synthèse mettant par écrit toutes les annonces du gouvernement.
Avant le Salon de l'agriculture, « on a quinze jours pour regarder si tout ça, c'est sérieux, c'est crédible, ça tient la route », a déclaré Arnaud Rousseau. Le patron de la FNSEA a de façon générale salué « l'écoute » du Premier ministre « pour essayer de comprendre ce que sont nos enjeux, nous recevoir, échanger, discuter et finalement annoncer en plusieurs salves des mesures d'urgence ». « Dans le même temps, nous nous interrogeons sur la surdité de l'Europe », a-t-il ajouté, évoquant « l'incompréhension grandissante entre une technostructure murée dans ses bureaux à Bruxelles et les réalités de ce que nous vivons dans nos exploitations ».
Juste après ces déclarations, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé jeudi 1er février 2024 une proposition pour « réduire le fardeau administratif » pesant sur les agriculteurs, pour répondre à la colère de ce secteur. « Nous allons travailler avec la présidence belge [du Conseil de l'UE] sur une proposition que nous allons présenter [...] pour réduire le fardeau administratif » de la Politique agricole commune, a déclaré la responsable allemande à l'issue d'un sommet européen.
Consternation du côté des ONG environnementales
La consternation domine parmi les ONG environnementales après l'annonce du gouvernement d'une mise en « pause » du plan Ecophyto de réduction de l'usage des pesticides, que réclamait une partie du monde agricole en colère. « Générations Futures dénonce ces mesures totalement rétrogrades nous ramenant plus de 15 années en arrière », a déclaré son porte-parole François Veillerette dans un communiqué. « Il s'agit d'une erreur politique majeure, car si la question du revenu agricole est une vraie question pour un certain nombre d'agriculteurs, ce n'est pas en sacrifiant l'environnement et les ressources naturelles qu'on règlera ce problème, bien au contraire », a-t-il ajouté.
« Cette annonce est donc aussi un refus de se plier à une décision de justice », a fustigé auprès l'ONG Pollinis. « Tout ça n'a pas de sens », déplore Sandrine Bélier, directrice de l'ONG Humanité et Biodiversité, jointe par l'AFP. « Certes, il vaut mieux suspendre que d'avoir une stratégie au rabais, mais Ecophyto est le principal plan qui accompagne les agriculteurs dans leur transition économique », via le financement de la recherche et des expérimentations.
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