En août 2018, une entreprise de produits chimiques signale une commande suspecte. Les enquêteurs découvrent que le client est l'un des leurs, Alexandre Gilet, 22 ans, gendarme dans l'Ain, par ailleurs membre de la mouvance néonazie. Chez lui, ils trouvent de quoi fabriquer des engins explosifs et des armes, dont deux Kalachnikovs, qu'il détient légalement.
Placé sous contrôle judiciaire, le jeune homme continue à s'entraîner au tir et entame une formation de chauffeur de bus, un comportement qui inquiète les gendarmes, car dans un manifeste trouvé sur son ordinateur, Alexandre Gilet décrit comment faire le maximum de morts grâce à un camion bélier.
Dans un deuxième texte, lui qui dit s'être « radicalisé après les attentats de 2015 », il annonce une attaque qui visera « des mosquées » et « des communistes » le 13 novembre 2018.
L'ultra-droite, une menace « prise très au sérieux »
Les enquêteurs sont persuadés qu'Alexandre Gilet ne comptait pas agir seul, vu son arsenal. Surtout, il partageait régulièrement ses idées xénophobes et ses envies d'actions violentes sur des forums privés avec quatre hommes. L'un, âgé de 17 ans, serait l'autre leader du groupe. Tous s'étaient retrouvés en forêt pour des séances de tirs ponctuées de saluts nazis. Mais, ils l'affirment : ils ne seraient jamais passés à l'acte.
À la suite des attentats du 13 novembre, il s’est radicalisé. Parce qu’il a eu une haine profonde et viscérale qui a fait qu’il s’est mis sur des forums alors même qu’il n’était pas encarté, qu’il n’était ni d’extrême droite ni d’aucun parti politique (…) C’est quelqu’un qui était profondément attaché au fait de défendre les autres et non pas quelqu’un qui voulait passer à l’acte…
Cette audience criminelle pour ces hommes aujourd'hui âgés de 22 à 28 ans constitue une première pour l'ultra-droite. De précédents dossiers comme celui des Barjols ou du groupuscule OAS ont été jugés ces dernières années au tribunal correctionnel. Comme l'un des mis en cause avait 17 ans au moment des faits, ils comparaîtront devant la cour d'assises des mineurs spéciale, jusqu'au 30 juin.
Le procès pourrait donc se tenir à huis clos. Le président de la cour peut toutefois rendre les débats publics, si une demande est formulée en ce sens et s'il estime que cela ne nuirait ni aux intérêts de l'accusé, ni à l'ordre public.
Une dizaine de procédures en lien avec l'ultra-droite ont été ouvertes ces dernières années au pôle antiterroriste de Paris. Une menace « prise très au sérieux » et qui « monte en puissance », selon un magistrat antiterroriste parisien.
Placé sous contrôle judiciaire, le jeune homme continue à s'entraîner au tir et entame une formation de chauffeur de bus, un comportement qui inquiète les gendarmes, car dans un manifeste trouvé sur son ordinateur, Alexandre Gilet décrit comment faire le maximum de morts grâce à un camion bélier.
Dans un deuxième texte, lui qui dit s'être « radicalisé après les attentats de 2015 », il annonce une attaque qui visera « des mosquées » et « des communistes » le 13 novembre 2018.
L'ultra-droite, une menace « prise très au sérieux »
Les enquêteurs sont persuadés qu'Alexandre Gilet ne comptait pas agir seul, vu son arsenal. Surtout, il partageait régulièrement ses idées xénophobes et ses envies d'actions violentes sur des forums privés avec quatre hommes. L'un, âgé de 17 ans, serait l'autre leader du groupe. Tous s'étaient retrouvés en forêt pour des séances de tirs ponctuées de saluts nazis. Mais, ils l'affirment : ils ne seraient jamais passés à l'acte.
À la suite des attentats du 13 novembre, il s’est radicalisé. Parce qu’il a eu une haine profonde et viscérale qui a fait qu’il s’est mis sur des forums alors même qu’il n’était pas encarté, qu’il n’était ni d’extrême droite ni d’aucun parti politique (…) C’est quelqu’un qui était profondément attaché au fait de défendre les autres et non pas quelqu’un qui voulait passer à l’acte…
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Le procès pourrait donc se tenir à huis clos. Le président de la cour peut toutefois rendre les débats publics, si une demande est formulée en ce sens et s'il estime que cela ne nuirait ni aux intérêts de l'accusé, ni à l'ordre public.
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