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Guadeloupe: un accord salarial signé par une minorité du patronat, le MEDEF a claqué la porte

Un accord a été signé dans la nuit de jeudi à vendredi pour une augmentation des bas salaries en Guadeloupe mais ne concerne que 15.000 des 80.000 salariés du privé du département d'outre-mer en raison de l'absence dans ces négociations du MEDEF (Mouvement des entreprises de France) qui représente 80% des patrons de l'île.



S'exprimant devant la presse à l'issue des négociations, le préfet de Guadeloupe Nicolas Desforges a précisé que "toutes les organisations patronales n'ont pas signé": "cet accord a encore une base étroite et il faut l'élargir, puisque aussi bien pour le moment il ne concerne qu'environ 15 à 17.000 salariés sur 85.000 salariés".

"Cet accord c'est une avancée, mais sa base mérite d'être élargie, et c'est ce à quoi vont s'attacher les médiateurs. Il s'agit d'intégrer ou de réintégrer à la table de négociations un certain nombre d'organisations patronales qui n'étaient pas présentes aujourd'hui", a encore dit le préfet de Guadeloupe.

De son côté, Elie Domota, le leader du LKP (Liyannaj kont pwofitasyon, Ensemble contre la surexploitation, a déclaré à l'issue de ces négociations que son organisation allait s'attacher "dans les prochains jours à demander l'extension de cet accord-là à l'ensemble des salariés et des entreprises de Guadeloupe, de façon à cet accord-là concerne les 80.000 salariés du privé"

"On a rendez-vous avec le préfet à 15h00 (locales) sur notamment les produits de première nécessité, la baisse du prix de l'eau, du pain, des choses comme ça. Logiquement, cela devrait aller vite puisqu'ils ont eu le temps de travailler", a encore dit le leader du LKP.

Côté patronat, le président du groupement des hôteliers guadeloupéens Nicolas Vion faisait partie des patrons qui ont quitté ces discussions, dénonçant un climat d'intimidation. "Pendant ces 38 jours, nous avons essayé de sauver notre économie, nos entreprises et nos emplois, nous nous faisons menacer. Nous vivons sous les quolibets permanents d'un groupuscule qui veut nous empêcher de nous exprimer, qui opère de véritables diktats", a souligné M. Vion sur RTL.

"Hier, M. Domota a sauté sur la table pour venir molester et s'en prendre physiquement au président du MEDEF et il a fallu que des gens du GIGN qui étaient présents dans la salle pour protéger le préfet s'interposent. Eh bien, nous nous disons, maintenant ça suffit!"

Après avoir quitté la tabe des négociations, le président du MEDEF Guadeloupe Willy Angèle a expliqué: "M. Domota m'a dit 'de toute façon je vais te corriger', et il a franchi la table (derrière) cinq ou six mètres qui nous sépare, et il l'a franchi et il venait sur moi pour m'agresser (...) Je n'ai fait qu'une chose c'est me mettre en situation de défense (...) Je dois avouer que mon seul crime a été de ne pas obtempérer rapidement au fait que M. Domota me dise de fermer ma gueule".

Pour Willy Angèle, "il n'y a pas de négociation avec le LKP, il n'y a que du diktat, mais hier ils ont franchi un cap, c'est qu'on est passé du verbal au physique. On est passé à l'acte et ça il faut arrêter". AP

source : AP

AP

Vendredi 27 Février 2009 - 08:06


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