Le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et ses alliés mettent à nouveau la pression. Samedi, pour la troisième fois, des milliers de leurs militants ont battu le pavé de la périphérie nord de Bissau jusqu’à la place Pindji Guit, près du port, sur une distance de deux kilomètres. Les manifestants scandaient des propos hostiles au président José Mario Vaz.
La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) n’a pas échappé non plus aux critiques du leader du PAIGC, Domingos Simoes Pereira, qui considère la démarche de l’organisation régionale hésitante et peu transparente.
« La Guinée-Bissau est membre de plein droit de la Cédéao. Nous ne lui demandons pas de faveurs mais exigeons qu’elle vienne nous aider, parce que si la Cédéao ne fait partie de la solution, elle n’en constitue pas moins une partie du problème », a-t-il déclaré.
Pour faire partir le président Vaz, Domingos Simoes Pereira a dévoilé la stratégie que son parti et ses alliés comptent mettre en place les prochains jours, à savoir faire venir, des quatre coins du pays, des milliers et des milliers de Guinéens et marcher sur le palais.
« Nous informons notre peuple pour lui dire de quel côté de Bissau il doit s’élever. Il ne viendra pas seulement de Bissau, d’ailleurs. Il viendra de l’est du pays, du sud, du nord et des îles Bijagos. D’autres sortiront de l’intérieur du palais pour tourner définitivement cette page », a ajouté Domingos Simoes Pereira.
La marche s’est achevée sans incidents en début d’après-midi.
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