L’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff bénéficie d’un budget de 9 milliards francs Cfa. Sur la gestion, les travailleurs et la Direction ne sont pas sur la même longueur d'onde. L’argent semble aller dans un «sac troué», selon le porte-parole de l’intersyndical des travailleurs dudit établissement de santé public M. Cheikh Seck. « Allez au bloc opératoire, au niveau des urgences, à la chirurgie générale, à la neurochirurgie, au niveau de l’orthopédie, des patients qui font des traumatismes et qui n’ont pas les moyens d’aller dans des cliniques privées, peuvent rester 20 jours sans pouvoir bénéficier d’une intervention chirurgicale. L’auto-clapse est en panne depuis un mois. Quand on opère un malade, on a besoin d’amplificateur de brillance. Or, sur les 14 salles de l’hôpital, un seul fonctionne au moment où on fait de la bamboula avec cet argent. On peine à acheter les intrants au moment où on lui paye ses formations à l’université, lesquelles avoisinent les deux millions. C’est d’une extrême gravité. Il faut que cela soit réglé impérativement, et donc, en urgence. Ce directeur nous coûte trop cher. Il part chaque année en voyage en France et parfois même jusqu’à New York », s’est-il indigné tout en demandant son limogeage dans les colonnes du journal Le Témoin.
Les travailleurs de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff ne veulent plus de M. Saliou Tall à la tête de la structure sanitaire. Ils dénoncent sa gestion qu’ils jugent nébuleuse et comptent le pousser à la démission. « Si aucune solution n’est trouvée, il faut s’attendre à des jours où nous allons continuer le combat et paralyser tout le fonctionnement jusqu’à ce qu’il soit relevé de ses fonctions », a-t-il averti. Les travailleurs comptent poursuivre le combat jusqu’à pousser leur directeur à la sortie. Ils dénoncent surtout les agissements de M. Tall qui aurait remplacé des agents grévistes par des stagiaires et des étudiants en médecine pour la prise en charge des malades voire des cas sévères.
«Des personnes, dit-il, qui n’ont ni la compétence ni la qualification. Un jour, on a trouvé un malade décédé sur la table au niveau du bloc opératoire. Nous interpellons le ministre de la Santé qui est médecin et qui sait bien la prise de responsabilité à prodiguer des soins à des malades. Voilà des semaines durant que la situation s’empire avec un directeur qui a fait valoir ses droits à une retraite depuis le 01 et qui continue de poser des actes d’une extrême gravité», se désole le représentant du personnel de Hogip au sein du conseil d’administration. Il demande au ministère de la Santé de prendre ses responsabilités pour qu’on ramène de l’ordre à l’hôpital général de Grand Yoff (Ex CTO).
Sur les agissements de la direction, les syndicalistes fustigent les ponctions effectuées sur leur salaire. «Ceux qui travaillent le matin jusqu’à 10 heures pour aller en sit-in se sont retrouvés avec des salaires ponctionnés. Pour un salaire de 300 000 francs, certains ont perçu moins de 200 000 francs car on a fait une retenue sur salaire de plus de 80 000 francs. Ce qui est plus grave encore, quand vous faites une opposition de salaire, il faut impérativement que vous l’inscriviez sur le bulletin. Mais dans aucun des bulletins, cet aspect n’y figure ».
Ce que ces agents grévistes considèrent comme un «détournement» ou «du vol» et exigent la restitution. Ils réclament ainsi de meilleures conditions de travail et demandent la restitution des montants ponctionnés
sur leurs salaires.
Les explications du directeur de Hogip
La réponse du berger à la bergère ne s’est pas fait attendre. Le directeur dudit établissement sanitaire balaie d’un revers de main toutes ces accusations. Alors que le personnel l’accuse de mauvaise gestion, le directeur, lui, explique que ces agents demandent plutôt une augmentation de salaire pour les contractuels de l’hôpital.
« Depuis un certain temps, ils avaient déposé sur ma table des points de revendication. Dans cette plateforme, il y avait un point qui les intéressait le plus. C’est le paiement effectif des augmentations de salaire pour les personnels contractuels de l’établissement. On leur avait répondu que c’était conditionné à la réception d’une subvention que l’Etat devait donner. Et que, tant qu’on n’aurait pas reçu cette subvention-là, on ne pourrait être en mesure de payer à l’image d’autres structures. Je pense que déçus par cette réponse, ils avaient entamé des séries de grèves et de sit-in pour essayer de handicaper le fonctionnement de l’établissement. Depuis lors, on est dans cette dynamique-là. Nous, on leur a ouvert nos portes et leur a donné les bonnes informations. On n’avait pas compris qu’après cette rencontre, ils allaient continuer à maintenir leur mouvement de grève. Nous nous disions que ce sont des syndicalistes. Qu’ils ont le droit d’aller en grève. Mais à chaque fois qu’ils partent en grève aussi, c’est leur devoir. Nous, on fait des retenus sur les heures qu’ils n’ont pas travaillées. Ça aussi c’est le droit du travail qui le régit. Le travailleur a le droit de ne pas travailler. Mais l’employeur aussi a le droit de ne pas payer les jours non travaillés », rapporte-t-il dans les colonnes du journal Le Témoin.
Les travailleurs de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff ne veulent plus de M. Saliou Tall à la tête de la structure sanitaire. Ils dénoncent sa gestion qu’ils jugent nébuleuse et comptent le pousser à la démission. « Si aucune solution n’est trouvée, il faut s’attendre à des jours où nous allons continuer le combat et paralyser tout le fonctionnement jusqu’à ce qu’il soit relevé de ses fonctions », a-t-il averti. Les travailleurs comptent poursuivre le combat jusqu’à pousser leur directeur à la sortie. Ils dénoncent surtout les agissements de M. Tall qui aurait remplacé des agents grévistes par des stagiaires et des étudiants en médecine pour la prise en charge des malades voire des cas sévères.
«Des personnes, dit-il, qui n’ont ni la compétence ni la qualification. Un jour, on a trouvé un malade décédé sur la table au niveau du bloc opératoire. Nous interpellons le ministre de la Santé qui est médecin et qui sait bien la prise de responsabilité à prodiguer des soins à des malades. Voilà des semaines durant que la situation s’empire avec un directeur qui a fait valoir ses droits à une retraite depuis le 01 et qui continue de poser des actes d’une extrême gravité», se désole le représentant du personnel de Hogip au sein du conseil d’administration. Il demande au ministère de la Santé de prendre ses responsabilités pour qu’on ramène de l’ordre à l’hôpital général de Grand Yoff (Ex CTO).
Sur les agissements de la direction, les syndicalistes fustigent les ponctions effectuées sur leur salaire. «Ceux qui travaillent le matin jusqu’à 10 heures pour aller en sit-in se sont retrouvés avec des salaires ponctionnés. Pour un salaire de 300 000 francs, certains ont perçu moins de 200 000 francs car on a fait une retenue sur salaire de plus de 80 000 francs. Ce qui est plus grave encore, quand vous faites une opposition de salaire, il faut impérativement que vous l’inscriviez sur le bulletin. Mais dans aucun des bulletins, cet aspect n’y figure ».
Ce que ces agents grévistes considèrent comme un «détournement» ou «du vol» et exigent la restitution. Ils réclament ainsi de meilleures conditions de travail et demandent la restitution des montants ponctionnés
sur leurs salaires.
Les explications du directeur de Hogip
La réponse du berger à la bergère ne s’est pas fait attendre. Le directeur dudit établissement sanitaire balaie d’un revers de main toutes ces accusations. Alors que le personnel l’accuse de mauvaise gestion, le directeur, lui, explique que ces agents demandent plutôt une augmentation de salaire pour les contractuels de l’hôpital.
« Depuis un certain temps, ils avaient déposé sur ma table des points de revendication. Dans cette plateforme, il y avait un point qui les intéressait le plus. C’est le paiement effectif des augmentations de salaire pour les personnels contractuels de l’établissement. On leur avait répondu que c’était conditionné à la réception d’une subvention que l’Etat devait donner. Et que, tant qu’on n’aurait pas reçu cette subvention-là, on ne pourrait être en mesure de payer à l’image d’autres structures. Je pense que déçus par cette réponse, ils avaient entamé des séries de grèves et de sit-in pour essayer de handicaper le fonctionnement de l’établissement. Depuis lors, on est dans cette dynamique-là. Nous, on leur a ouvert nos portes et leur a donné les bonnes informations. On n’avait pas compris qu’après cette rencontre, ils allaient continuer à maintenir leur mouvement de grève. Nous nous disions que ce sont des syndicalistes. Qu’ils ont le droit d’aller en grève. Mais à chaque fois qu’ils partent en grève aussi, c’est leur devoir. Nous, on fait des retenus sur les heures qu’ils n’ont pas travaillées. Ça aussi c’est le droit du travail qui le régit. Le travailleur a le droit de ne pas travailler. Mais l’employeur aussi a le droit de ne pas payer les jours non travaillés », rapporte-t-il dans les colonnes du journal Le Témoin.
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