C’est la première question qu’on pose à l’entrée de la salle 4 du Palais de Justice de Dakar qui abrite le procès d’Hissein Habré, à savoir si «vous avez éteint votre téléphone» ou si vous l’avez mis en mode silencieux (pour les journalistes). C’est donc une règle connue de tous les habitués du Tribunal. Ce qui n’est pas cas de Doungous Batil. Né en 1959, le paysan-cultivateur est à la barre cet après-midi devant les Chambres Africaines Extraordinaires (CAE) en charge de juger le président Hissein Habré. Interrogé par le président Gustave Gberdao Kam, le portable du témoin s’est tout à coup mis à sonner. Doungous Batil parlant arabe, un interprète est à ses côtés pour traduire pour la chambre. C’est ce dernier qui a arrêté la sonnerie. Si cet indicent avait été noté au niveau du public, le «fauteur de trouble» aurait été invité à sortir de la salle d’audience.
Paysan-cultivateur, Doungous Batil est né en 1959. Accusé d'être un recruteur pour la rébellion, le plaignant déclare qu’«El Djonto (Mahamat Djibrine) m’a mis dans sa voiture et l'a amené à la Présidence vers 16 heures». «Tu as été interrogé et tu n'as pas parlé mais tu vas parler », m’a-t-il dit. Après la Présidence, Doungous Batil indique qu’il a été conduit à la BSIR (Brigade Spéciale d’Intervention Rapide) puis à la prison. Torturé, le témoin précise qu'il a gardé des séquelles au niveau des testicules. Tout est parti d'un coup de pied que Doungous Batil dit avoir reçu à ce niveau. «Il y eu un gonflement et depuis je n’ai pas retrouvé ma santé. On m’a opéré », sert le paysan-cultivateur. Interrogé sur la date de son arrestation, le témoin hésite longtemps avant de dire 2016. Réponse qui suscite des éclats de rire dans la salle. Doungous Batil a été arrêté en juillet 1987. La paysan-cultivateur est par ailleurs guérisseur traditionnel. "Je suis marabout et j'ai mon champs à côté", explique-t-il.
Paysan-cultivateur, Doungous Batil est né en 1959. Accusé d'être un recruteur pour la rébellion, le plaignant déclare qu’«El Djonto (Mahamat Djibrine) m’a mis dans sa voiture et l'a amené à la Présidence vers 16 heures». «Tu as été interrogé et tu n'as pas parlé mais tu vas parler », m’a-t-il dit. Après la Présidence, Doungous Batil indique qu’il a été conduit à la BSIR (Brigade Spéciale d’Intervention Rapide) puis à la prison. Torturé, le témoin précise qu'il a gardé des séquelles au niveau des testicules. Tout est parti d'un coup de pied que Doungous Batil dit avoir reçu à ce niveau. «Il y eu un gonflement et depuis je n’ai pas retrouvé ma santé. On m’a opéré », sert le paysan-cultivateur. Interrogé sur la date de son arrestation, le témoin hésite longtemps avant de dire 2016. Réponse qui suscite des éclats de rire dans la salle. Doungous Batil a été arrêté en juillet 1987. La paysan-cultivateur est par ailleurs guérisseur traditionnel. "Je suis marabout et j'ai mon champs à côté", explique-t-il.
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