Les images sont spectaculaires : d'abord elles vacillent et puis lentement, comme au ralenti, les tours s'effondrent sur elles-mêmes, sans venir heurter les immeubles voisins. Ces derniers jours, l'aviation israélienne a multiplié les frappes contre les plus hauts bâtiments du centre de Gaza.
« La clé, c’est de savoir comment frapper ces immeubles sans qu’ils ne s’effondrent sur les tours voisines »
Mais en amont, précise le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole de l'armée israélienne, le poids des bâtiments et la résistance des matériaux ont été minutieusement étudiés : « La clé, c’est de savoir comment frapper ces immeubles sans qu’ils ne s’effondrent sur les tours voisines, ce qui pourrait tuer des civils, explique-t-il. Voilà pourquoi notre aviation utilise des missiles JDAM (Joint direct attack munition), des missiles guidés par GPS qui emportent la quantité d’explosifs juste suffisante, mais dont l’angle de frappe est calculé pour faire chuter l’immeuble dans la direction souhaitée, et ainsi il n’y a pas de dégâts collatéraux. Là, c’est très précis. »
Le message porté par l'armée israélienne tente donc d'imposer l'idée d'une guerre qui, à grand renfort de technologies, ne ciblerait que les combattants du Hamas. La tour Jala, qui a été frappée ce samedi, hébergeait pourtant deux organes de presse : la chaîne qatarie Al-Jazeera et l'agence internationale américaine Associated Press.
Pas de répit pour les Gazaouis
Selon l'armée israélienne, le Hamas y aurait dissimulé des infrastructures militaires. Pour les civils, les journées et les nuits se déroulent au rythme des bombardements jugés plus intenses que lors du dernier conflit qui a opposé les deux parties, en 2014. « Beaucoup de nos collègues palestiniens qui ont déjà vécu la guerre de 2014 considèrent celle-ci comme plus féroce, explique Matthias Schmale, directeur des opérations de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dans la bande de Gaza. Un exemple que je donne souvent : nos centres de santé n'ont jamais fermé en 2014. Cette fois-ci, notre cheffe de santé, Dr Rada, a elle-même demandé dès le deuxième ou troisième jour de fermer nos dispensaires. C'est trop dangereux de faire se déplacer notre personnel. Et dimanche, je crois que nous n’en avons ouvert que dix. Lundi, c'était la moitié des centres qui fonctionnaient. Mais pour l'autre moitié, il y a trop d'imprévisibilité dans les combats. »
À la crise sécuritaire s'ajoute le risque d'une crise humanitaire, avec près de 40 000 Palestiniens déplacés et 2 500 personnes qui ont perdu leur maison dans les bombardements.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir une quatrième fois en urgence ce mardi 18 mai, alors que les États-Unis refusent toujours l'adoption d'une déclaration appelant à « une cessation des violences ». Le président américain Joe Biden, accusé par son camp de manque de fermeté face à Israël, a exprimé lundi son soutien à un « cessez-le-feu », lors d'un nouvel entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.
« La clé, c’est de savoir comment frapper ces immeubles sans qu’ils ne s’effondrent sur les tours voisines »
Mais en amont, précise le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, porte-parole de l'armée israélienne, le poids des bâtiments et la résistance des matériaux ont été minutieusement étudiés : « La clé, c’est de savoir comment frapper ces immeubles sans qu’ils ne s’effondrent sur les tours voisines, ce qui pourrait tuer des civils, explique-t-il. Voilà pourquoi notre aviation utilise des missiles JDAM (Joint direct attack munition), des missiles guidés par GPS qui emportent la quantité d’explosifs juste suffisante, mais dont l’angle de frappe est calculé pour faire chuter l’immeuble dans la direction souhaitée, et ainsi il n’y a pas de dégâts collatéraux. Là, c’est très précis. »
Le message porté par l'armée israélienne tente donc d'imposer l'idée d'une guerre qui, à grand renfort de technologies, ne ciblerait que les combattants du Hamas. La tour Jala, qui a été frappée ce samedi, hébergeait pourtant deux organes de presse : la chaîne qatarie Al-Jazeera et l'agence internationale américaine Associated Press.
Pas de répit pour les Gazaouis
Selon l'armée israélienne, le Hamas y aurait dissimulé des infrastructures militaires. Pour les civils, les journées et les nuits se déroulent au rythme des bombardements jugés plus intenses que lors du dernier conflit qui a opposé les deux parties, en 2014. « Beaucoup de nos collègues palestiniens qui ont déjà vécu la guerre de 2014 considèrent celle-ci comme plus féroce, explique Matthias Schmale, directeur des opérations de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dans la bande de Gaza. Un exemple que je donne souvent : nos centres de santé n'ont jamais fermé en 2014. Cette fois-ci, notre cheffe de santé, Dr Rada, a elle-même demandé dès le deuxième ou troisième jour de fermer nos dispensaires. C'est trop dangereux de faire se déplacer notre personnel. Et dimanche, je crois que nous n’en avons ouvert que dix. Lundi, c'était la moitié des centres qui fonctionnaient. Mais pour l'autre moitié, il y a trop d'imprévisibilité dans les combats. »
À la crise sécuritaire s'ajoute le risque d'une crise humanitaire, avec près de 40 000 Palestiniens déplacés et 2 500 personnes qui ont perdu leur maison dans les bombardements.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir une quatrième fois en urgence ce mardi 18 mai, alors que les États-Unis refusent toujours l'adoption d'une déclaration appelant à « une cessation des violences ». Le président américain Joe Biden, accusé par son camp de manque de fermeté face à Israël, a exprimé lundi son soutien à un « cessez-le-feu », lors d'un nouvel entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.
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