Les Journées de la paix organisées à Sathioum dans le département de Goudomp (sud) ont été l'occasion pour les communautés frontalières du Balantacounda de faire entendre leurs préoccupations face à l’insécurité persistante qui règne à la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Au cœur des discussions : le vol de bétail et le banditisme transfrontalier, véritables fléaux pour les populations locales.
Le comité de vigilance du Balantacounda, par la voix de son porte-parole Jean Séraphin Mane, a formulé une série de doléances à l’endroit des autorités des deux pays. « Nous invitons nos deux États à trouver immédiatement un terrain d’entente pour mettre fin au vol de bétail », a plaidé M. Mane, appelant à une coopération renforcée entre le Sénégal et la Guinée-Bissau.
Parmi les mesures urgentes proposées figure le renforcement de la présence militaire le long de la frontière. Le comité demande l’installation de postes militaires dans plusieurs villages stratégiques : Madina Peul et Diamlé dans la commune de Simbandi Balante, Faradianto et Binakonding dans la commune de Yarang, ainsi que Belang dans la commune de Mangaroungou. Une présence accrue des forces de défense est jugée indispensable pour sécuriser ces zones vulnérables.
Le porte-parole a également exhorté les autorités bissau-guinéennes à prendre des mesures similaires de leur côté, notamment le long des axes routiers transfrontaliers, afin de neutraliser les bandes criminelles qui opèrent de part et d’autre de la frontière.
Au-delà des questions sécuritaires, les participants aux Journées de la paix ont plaidé pour l’électrification des villages frontaliers, un facteur jugé essentiel pour le développement local et la stabilité sociale. Le comité de vigilance réclame par ailleurs des moyens logistiques et techniques supplémentaires pour ses membres afin de leur permettre de mieux lutter contre le vol de bétail, fléau économique et social pour les éleveurs de la région.
Ces revendications traduisent la volonté des populations locales de voir émerger une paix durable dans cette zone frontalière longtemps marquée par l’insécurité et la précarité. Reste désormais à savoir si les autorités des deux pays répondront à cet appel pressant pour la stabilité du Balantacounda.
Ismaila Mansaly
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