En Afrique du sud, le charbon est omniprésent. Il sert à produire 70% de l’électricité, c'est aussi l'énergie utilisée pour fabriquer le quart du carburant dépensé dans les transports. Le charbon est aussi une source précieuse de devise, le tiers de la production est exportée. Résultat, l'Afrique du sud est le premier émetteur africain de gaz à effet de serre, le douzième émetteur mondial. Pour de bien piètres performances énergétiques. L'entreprise publique d'électricité, Eskom est incapable de fournir du courant en continue. Elle est percluse de dettes, minée par des décennies de corruption et aujourd'hui soutenue à bout de bras par l'État. Dans un pays où l'économie est au plus mal -un Sud-africain sur trois est au chômage- et alors qu'une nouvelle vague de Covid-19 menace, le gouvernement tient malgré tout à honorer l’accord de Paris, prévoyant la neutralité carbone d’ici 2050. Il a récemment publié sa contribution nationale avec un plan détaillé sur ses objectifs de baisse intermédiaire des émissions à l'horizon 2030, pour limiter le réchauffement à 1,5 degré.
Pour le président Ramaphosa, l’Afrique du sud n’a pas vraiment le choix : son développement dépend de sa transition énergétique.
Il a rappelé il y a quelques jours les menaces qui pèsent sur l’économie si elle n’effectue pas sa transition dans les temps. Elle s’expose à l’imposition de futures taxes vertes sur ses produits d’exportation, elle pourrait aussi souffrir du désintérêt croissant des investisseurs, de moins en moins attirés par les industries reposant sur les énergies fossiles. Depuis son arrivée au pouvoir Cyril Ramaphosa a relancé les projets dans le solaire et l'éolien, sabotés par son prédécesseur Jacob Zuma. Et pour trouver des financements, sa banque de développement a commencé à émettre des obligations vertes. La première a été achetée en février 2021 par l’Agence Française du Développement, la seconde cet automne par le fonds privé américain Pimco.
Lever de l'argent sur les marchés suffira-t-il à financer sa transition ?
Le recours au marché est bienvenu mais ce n'est qu'une goutte d'eau face aux besoins de financement. Ces deux émissions portent à chaque fois sur 200 millions de dollars, alors que la facture de la transition sud-africaine est estimée à 27 milliards de dollars. Sans l'argent promis par les pays riches pour financer la transition, l'Afrique du Sud, comme les autres pays en développement, ne pourra pas réaliser ses objectifs. C'est le message que portera la délégation sud-africaine à Glasgow. Elle va donc rappeler aux tous premiers pollueurs de la planète leurs devoirs envers les pays du sud : car pour le moment, ils ne tiennent pas leurs promesses. Le fonds vert destiné aux pays du sud devait mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour les aider à faire face au dérèglement climatique. Or selon les chiffres publiés hier par l'OCDE, cet objectif ne sera pas atteint avant 2023. La question du financement sera bien l'un des enjeux cruciaux de cette COP26.
Pour le président Ramaphosa, l’Afrique du sud n’a pas vraiment le choix : son développement dépend de sa transition énergétique.
Il a rappelé il y a quelques jours les menaces qui pèsent sur l’économie si elle n’effectue pas sa transition dans les temps. Elle s’expose à l’imposition de futures taxes vertes sur ses produits d’exportation, elle pourrait aussi souffrir du désintérêt croissant des investisseurs, de moins en moins attirés par les industries reposant sur les énergies fossiles. Depuis son arrivée au pouvoir Cyril Ramaphosa a relancé les projets dans le solaire et l'éolien, sabotés par son prédécesseur Jacob Zuma. Et pour trouver des financements, sa banque de développement a commencé à émettre des obligations vertes. La première a été achetée en février 2021 par l’Agence Française du Développement, la seconde cet automne par le fonds privé américain Pimco.
Lever de l'argent sur les marchés suffira-t-il à financer sa transition ?
Le recours au marché est bienvenu mais ce n'est qu'une goutte d'eau face aux besoins de financement. Ces deux émissions portent à chaque fois sur 200 millions de dollars, alors que la facture de la transition sud-africaine est estimée à 27 milliards de dollars. Sans l'argent promis par les pays riches pour financer la transition, l'Afrique du Sud, comme les autres pays en développement, ne pourra pas réaliser ses objectifs. C'est le message que portera la délégation sud-africaine à Glasgow. Elle va donc rappeler aux tous premiers pollueurs de la planète leurs devoirs envers les pays du sud : car pour le moment, ils ne tiennent pas leurs promesses. Le fonds vert destiné aux pays du sud devait mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour les aider à faire face au dérèglement climatique. Or selon les chiffres publiés hier par l'OCDE, cet objectif ne sera pas atteint avant 2023. La question du financement sera bien l'un des enjeux cruciaux de cette COP26.
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