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L'UA réunie à Addis-Abéba tente de trouver une issue à la crise ivoirienne



L'UA tente de trouver une issue à la crise ivoirienne postélectorale qui dure depuis trois mois. Le Conseil de paix et de sécurité de l'organisation panafricaine se réunit ce 10 mars à Addis Abéba en présence des cinq chefs d'Etat nommés pour sortir le pays de l'impasse. Le président élu Alassane Ouattara qui effectue sa première sortie de l'Hôtel du Golf, à Abidjan, depuis le scrutin contesté du 28 novembre, sera présent. Le chef de l'Etat sortant, Laurent Gbagbo, qui a lui décliné l'invitation, sera représenté par Pascal Affi Nguessan, ex-Premier ministre et président du FPI, et Alcide Djé Djé, son ministre des Affaires étrangères. Malgré sa volonté, l'UA va avoir bien du mal à trouver une solution.



L'UA réunie à Addis-Abéba tente de trouver une issue à la crise ivoirienne
Le panel des cinq chefs d'Etat peut-il réussir là où tous les autres médiateurs ont échoué ? Bien rares sont ceux qui le croient. En dépit de la guerre civile qui menace, les deux protagonistes de la crise campent sur des positions inconciliables. Alassane Ouattara se prévaut de la reconnaissance de son élection par la Commission électorale, les Nations unies et la quasi-totalité de la communauté internationale alors que Laurent Gbagbo invoque inlassablement le respect de la Constitution ivoirienne et la proclamation de sa réélection par le Conseil constitutionnel. Dans ces conditions, la marge de manoeuvre est infime pour ne pas dire nulle pour le panel désigné par l'UA.

Selon plusieurs sources diplomatiques, ces derniers jours, l'Afrique du Sud a infléchi sa position initialement en faveur de Laurent Gbagbo et l'Union africaine devrait donc confirmer une nouvelle fois que le seul président élu est Alassane Ouattara. Si tel est le cas, le pensionnaire du palais se retrouverait encore plus isolé sur la scène diplomatique.

Pour l'heure, rien ne filtre sur la teneur des décisions contraignantes envisagées par les cinq présidents du panel mais avant même leur publication chacun s'interroge sur les moyens de les faire appliquer. Pessimiste, un diplomate africain très au fait du dossier ivoirien concède que quelles que soient les décisions de l'UA, celles-ci n'auront aucune incidence sur le terrain et la confrontation armée ne sera pas évitée.

Sur le terrain, les violences récurrentes à Abobo ont entraîné des déplacements de masse. Selon le HCR, près de 300 000 personnes auraient quitté cette commune du nord d'Abidjan ces deux dernières semaines. Ces déplacés se sont réfugiés dans différentes communes de la capitale économique. Le CICR leur vient en aide dans les communes de Yopougon, d'Angré, d'Adjamé et d'Anyama. Le 9 mars, le CICR s'est rendu à Anyama.

Sébastien Brack, porte-parole du CICR à Abidjan déclare que la plupart des déplacés vus par le CICR sont dans la commune d'Anyama. Ils n'ont plus d'argent et sont donc entièrement dépendants de l'assistance qu'ils reçoivent. Certains sont, selon lui, dans des centres d'accueil et qu'ils ne savent pas quand ils pourront rentrer chez eux.

Sur le plan diplomatique, Barack Obama a lui fermement condamné les violences « odieuses » commises contre les civils en Côte d'Ivoire. Le président américain a demandé une nouvelle fois à Laurent Gbabgo de laisser le pouvoir.


Rfi

Jeudi 10 Mars 2011 - 12:23


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