Confronté de plus en plus à des tensions de trésorerie de l’entreprise, le directeur général de la Comatex depuis 10 ans, Zhan Ouhi, a proposé sa démission à la COVEC, qui détient 80 % du capital de la Compagnie malienne des textiles. Les efforts consentis l’année dernière par l’État malien, qui détient 20 % du capital, ne suffisent plus.
Pour Issa Sangaré, directeur général adjoint de la Comatex, « le gouvernement nous a payé les taxes sur les hydrocarbures et à cette date aussi on a vraiment des difficultés. Il y a toujours des arriérés dans ce sens-là : les taxes sur les hydrocarbures qui ne sont pas remboursées ! Donc, ce sont ces fonds-là qu’on est en train de chercher bec et ongle. Entre-temps, nous n’arrivons même plus à approvisionner correctement l’entreprise en matières premières – le coton – et les autres matières consommables commencent aussi à manquer, comme les produits chimiques et les colorants. »
Le chiffre d’affaires de la Comatex a chuté d’un milliard de francs CFA environ entre 2016 et 2017. Une tendance qui se poursuit.
Des craintes de fermeture
L’entreprise a toujours payé les salaires de ses 1 600 employés à temps. Mais elle n’a que quelques mois de survie, si aucune solution n’est trouvée, selon ses dirigeants. Ce qui inquiète les salariés, explique Abdoulaye Diakité, secrétaire général du comité syndical UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali) de la Comatex. « Si la direction chaque fois parle de tensions de la trésorerie, ça fait peur aux travailleurs : est-ce qu’on va fermer, est-ce qu’on va rester ? C’est la question réellement que les travailleurs sont en train de se poser. Notre difficulté, c’est le coton : la matière première est livrée à un prix plus élevé que le prix international », souligne-t-il.
Selon Mamadou Lamine Kané, directeur commercial de la Compagnie malienne des textiles, le recours à la dette à des limites. « Chaque fois, il faut aller chercher de l’argent au niveau des banques et les recettes ne couvrent pas les dépenses. Il faut donc chaque fois s’endetter. Le coton, qui s’achetait en tonnage, aujourd’hui, l’entreprise n’achète que par semaine, parce qu’on n’a pas d’argent pour acheter ! »
Aujourd’hui, l’aide de l’État malien, qui restitue à la Comatex notamment une partie de la TVA sur le carburant à la fin de chaque année, ne semble plus suffire. Endettée auprès des banques et de certains fournisseurs, l’entreprise souffre aussi de l’étroitesse de son marché.
Créé en 1968, le Comatex s’est transformé en 1994 en Comatex - SA, sous la pression du Fonds monétaire international. L’État s’est désengagé de cette unité industrielle pour ne garder que 20 % de son capital.
Pour Issa Sangaré, directeur général adjoint de la Comatex, « le gouvernement nous a payé les taxes sur les hydrocarbures et à cette date aussi on a vraiment des difficultés. Il y a toujours des arriérés dans ce sens-là : les taxes sur les hydrocarbures qui ne sont pas remboursées ! Donc, ce sont ces fonds-là qu’on est en train de chercher bec et ongle. Entre-temps, nous n’arrivons même plus à approvisionner correctement l’entreprise en matières premières – le coton – et les autres matières consommables commencent aussi à manquer, comme les produits chimiques et les colorants. »
Le chiffre d’affaires de la Comatex a chuté d’un milliard de francs CFA environ entre 2016 et 2017. Une tendance qui se poursuit.
Des craintes de fermeture
L’entreprise a toujours payé les salaires de ses 1 600 employés à temps. Mais elle n’a que quelques mois de survie, si aucune solution n’est trouvée, selon ses dirigeants. Ce qui inquiète les salariés, explique Abdoulaye Diakité, secrétaire général du comité syndical UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali) de la Comatex. « Si la direction chaque fois parle de tensions de la trésorerie, ça fait peur aux travailleurs : est-ce qu’on va fermer, est-ce qu’on va rester ? C’est la question réellement que les travailleurs sont en train de se poser. Notre difficulté, c’est le coton : la matière première est livrée à un prix plus élevé que le prix international », souligne-t-il.
Selon Mamadou Lamine Kané, directeur commercial de la Compagnie malienne des textiles, le recours à la dette à des limites. « Chaque fois, il faut aller chercher de l’argent au niveau des banques et les recettes ne couvrent pas les dépenses. Il faut donc chaque fois s’endetter. Le coton, qui s’achetait en tonnage, aujourd’hui, l’entreprise n’achète que par semaine, parce qu’on n’a pas d’argent pour acheter ! »
Aujourd’hui, l’aide de l’État malien, qui restitue à la Comatex notamment une partie de la TVA sur le carburant à la fin de chaque année, ne semble plus suffire. Endettée auprès des banques et de certains fournisseurs, l’entreprise souffre aussi de l’étroitesse de son marché.
Créé en 1968, le Comatex s’est transformé en 1994 en Comatex - SA, sous la pression du Fonds monétaire international. L’État s’est désengagé de cette unité industrielle pour ne garder que 20 % de son capital.
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