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La hausse tant attendue des salaires américains fait chuter Wall Street



Enfin, la hausse des salaires s’accélère aux Etats-Unis. Ceux-ci ont augmenté en janvier de 2,9 % sur un an, selon les statistiques révélées vendredi 2 février par le département américain du travail, contre 2,5 % un mois plus tôt. Il s’agit de la plus forte hausse depuis juin 2009, lorsque le pays est sorti de la récession.
Ce rebond s’explique sans doute par les tensions sur le marché du travail. Pour le 88e mois consécutif, le pays a créé des emplois, 200 000 en janvier, plus que les 180 000 attendus tandis que le taux de chômage se situe depuis quatre mois à 4,1 % de la population active, son plus bas niveau depuis le début du siècle.
La participation à l’emploi est stable, avec un taux de 62,7 %, très en deçà toutefois des 67 % de l’an 2000. Jason Furman, ancien conseiller économique de Barack Obama a jugé ces chiffres « assez médusants » : « à ce stade du cycle économique, nous devrions être contents si nous avions une moyenne de 150 000 créations par mois cette année », a-t-il déclaré, saluant la hausse des salaires tant attendue.
« La chose la plus importante que j’aie vue, c’est la croissance des salaires », a renchéri le président de la Réserve fédérale (Fed) de Minneapolis (Minnesota), Neel Kashkari. « C’est un des premiers signes de croissance de salaire que nous voyons, c’est bon pour le public, c’est bon pour l’économie. »
« 2018 fait un démarrage en fanfare »
Les Etats-Unis avaient connu jusqu’à présent une reprise sans hausse des salaires, qui a donné lieu à de nombreuses tentatives d’explications : menace de délocalisation, recours à la sous-traitance et « ubérisation » des salariés, gains de productivité insuffisants en dépit de la révolution numérique, désyndicalisation, concentration excessive des secteurs empêchant les travailleurs de faire jouer la concurrence, poids de la main-d’œuvre clandestine, etc.
Quoi qu’il arrive, ce phénomène conduisait à une stagnation du pouvoir d’achat et à un creusement des inégalités, socialement de plus en plus inacceptable et ayant conduit à l’élection de Donald Trump par la classe moyenne blanche déclassée.
Le président américain s’est aussitôt félicité des chiffres de l’emploi et de la hausse des salaires sur Twitter, qu’il a attribués à sa réforme fiscale : « avec 3,5 millions d’Américains recevant des bonus et autres primes de leurs employeurs grâce aux baisses d’impôts, 2018 fait un démarrage en fanfare ».

Assane Walo Gueye (Stagiaire) Le Monde

Samedi 3 Février 2018 - 12:59


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