
La plupart des aéroports des capitales ouest africaines ont repris du service dès le mois de juillet. La Tunisie et l’Égypte ont fait de même pour sauver leur saison touristique. Mais le retour à la normale est encore lointain. Le poids lourd de la Cédéao, le Nigeria, reprend ses vols internationaux samedi seulement. Environ une douzaine de pays africains demeurent fermés aux vols vers l'étranger, surtout en Afrique australe, c’est le cas évidement de l’Afrique du Sud, le pays le plus touché par la pandémie. Là où le trafic a repris, les voyages restent très compliqués. Les connexions régionales ne sont pas toujours assurées, certaines compagnies ont disparu des écrans, et beaucoup d’exceptions particulières sont en vigueur. Un exemple fréquent : si ses ressortissants sont indésirables dans un pays étranger pour suspicion de Covid, le pays africain applique en général la réciprocité. Enfin, tous les voyageurs restent soumis à des tests obligatoires avant leur départ comme à leur arrivée sur le sol africain. À cause de toutes ces contraintes, les vols opérationnels sont souvent loin d’être remplis, a constaté un confrère burkinabè.
Cette réouverture partielle du ciel africain pénalise toute l’économie du continent
C’est ce qu’affirment les organisations représentatives du secteur. Il y a quinze jours, l’Association internationale du transport aérien, Iata, a revu à la baisse ses prévisions de trafic pour le continent africain. Le trafic devrait baisser de 54% sur l’année. En conséquence, estime Iata, la production de richesse dépendant du transport aérien pourrait être amputée de 35 milliards de dollars sur l’ensemble du continent. Au printemps, l'organisation misait sur 28 milliards de pertes. Plus d’un emploi sur deux aérien pourrait disparaître dans la crise. Sur 6,2 millions d’emplois liés au transport aérien, 3,5 millions sont menacés. Exemple parmi d'autres : la Kenyan Airways prévoit de se passer de la moitié de ses pilotes, 200 d’entre eux devraient quitter la compagnie d’ici deux ans.
L’Association africaine des compagnies aériennes plaide pour la création d’un fonds d'urgence pour secourir les compagnies en difficulté
Il faut savoir que ces compagnies africaines ont profité du boum des échanges de ces dernières années mais elles sont encore très fragiles, la plupart ne sont pas rentables. Et elles ne détiennent qu’une petite portion du marché des vols internationaux, environ 20% ; les concurrentes du Golfe et d’Europe se partageant le reste. La plupart de ces entreprises manquent de liquidités pour faire face à leurs charges fixes, elles n’ont parfois que quelques semaines de trésorerie devant elles ; c’est pourquoi la compagnie kényane est en passe d’être renationalisée. La South African Airways, la compagnie sud-africaine qui était en liquidation judiciaire avant le Covid-19 a finalement reçu une aide de l’État qui cherche maintenant des repreneurs pour limiter le crash. Ethiopian Airlines, la compagnie modèle du continent, est sur les rangs. C'est la seule compagnie qui pense aujourd'hui développement. Conformément à son plan, elle ouvre en ce moment un nouveau terminal sur l'aéroport de Addis-Abeba.
Cette réouverture partielle du ciel africain pénalise toute l’économie du continent
C’est ce qu’affirment les organisations représentatives du secteur. Il y a quinze jours, l’Association internationale du transport aérien, Iata, a revu à la baisse ses prévisions de trafic pour le continent africain. Le trafic devrait baisser de 54% sur l’année. En conséquence, estime Iata, la production de richesse dépendant du transport aérien pourrait être amputée de 35 milliards de dollars sur l’ensemble du continent. Au printemps, l'organisation misait sur 28 milliards de pertes. Plus d’un emploi sur deux aérien pourrait disparaître dans la crise. Sur 6,2 millions d’emplois liés au transport aérien, 3,5 millions sont menacés. Exemple parmi d'autres : la Kenyan Airways prévoit de se passer de la moitié de ses pilotes, 200 d’entre eux devraient quitter la compagnie d’ici deux ans.
L’Association africaine des compagnies aériennes plaide pour la création d’un fonds d'urgence pour secourir les compagnies en difficulté
Il faut savoir que ces compagnies africaines ont profité du boum des échanges de ces dernières années mais elles sont encore très fragiles, la plupart ne sont pas rentables. Et elles ne détiennent qu’une petite portion du marché des vols internationaux, environ 20% ; les concurrentes du Golfe et d’Europe se partageant le reste. La plupart de ces entreprises manquent de liquidités pour faire face à leurs charges fixes, elles n’ont parfois que quelques semaines de trésorerie devant elles ; c’est pourquoi la compagnie kényane est en passe d’être renationalisée. La South African Airways, la compagnie sud-africaine qui était en liquidation judiciaire avant le Covid-19 a finalement reçu une aide de l’État qui cherche maintenant des repreneurs pour limiter le crash. Ethiopian Airlines, la compagnie modèle du continent, est sur les rangs. C'est la seule compagnie qui pense aujourd'hui développement. Conformément à son plan, elle ouvre en ce moment un nouveau terminal sur l'aéroport de Addis-Abeba.
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