Depuis le 15 mai 2010, les forestiers gabonais ne peuvent plus exporter de grumes non transformées. La mesure vise à favoriser l'installation d'une industrie locale du bois et à permettre au Gabon d'exporter des produits transformés et pas simplement de la matière première. Ce n'est pas la première fois qu'un pays africain prend une initiative de ce genre.
Le Gabon n'est pas le premier à vouloir développer une industrie de transformation du bois. Il y a une bonne dizaine d'année déjà, le Cameroun s'est lancé sur cette voie. Des emplois ont été créés, mais il y a eu un effet pernicieux. Une surcapacité s'est installée. Les usines ne tournent pas à plein. Il faut dire que l'interdiction d'exporter n'est pas totale et que la principale espèce fournie par le Cameroun, l'Ayous, continue à être exportée librement.
Pour l'instant, le Gabon ne court pas le risque de voir se développer des surcapacités industrielles. Le pays transforme déjà 1 million et demi de mètres cube par an. Il pourrait en transformer sans problème 500 000 m3 de plus.
En interdisant les exportations, Libreville espère faire tourner les usines à plein régime. Mais pour éviter à la fois des goulots d'étranglement et l'installation de surcapacités, une ordonnance devrait instaurer un régime d'autorisation administratives soit pour couper plus de bois, soit pour installer plus d'usines, avec tous les risques de dérives qu'implique la distribution de ces autorisations.
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