
Il avait promis le « renouveau » mais accumule les revers : un an après avoir ramené les travaillistes au pouvoir au Royaume-Uni, le Premier ministre Keir Starmer apparaît considérablement affaibli, y compris dans sa propre majorité, qui l'a contraint, mardi 1er juillet, à un recul de taille au Parlement.
Guerre en Ukraine, au Moyen-Orient, réchauffement de la relation avec l’Union européenne : à l’international, la première année de Keir Starmer à Downing Street a été chargée. Mais sur le plan domestique, « ça a été vraiment désastreux, résume Tim Bale, professeur de sciences politiques à l’université Queen Mary à notre correspondante à Londres, Émeline Vin. Aucun gouvernement n’était tombé aussi bas, aussi vite, depuis le début des années 1990. Déjà, Keir Starmer lui-même est assez impopulaire, depuis le début, et son gouvernement n’est crédité que de 20% de satisfaction. » Selon une synthèse de sondages compilée par Politico, 62 % des Britanniques désapprouvent son action.
Starmer « a perdu presque toute autorité »
Menacé sur sa droite, le gouvernement a durci ses politiques migratoires et sociales. Keir Starmer a promis de « reprendre le contrôle des frontières » du Royaume-Uni, adoptant un slogan des partisans du Brexit. Mais plus de 20 400 migrants ont atteint l'Angleterre après avoir traversé la Manche sur les six premiers mois de 2025, un record. Keir Starmer veut également faire baisser l'immigration légale, en durcissant les conditions d'octroi des visas de travail. L'immigration nette — la différence entre arrivées et départs – a commencé à baisser mais principalement en raison de mesures adoptées par le précédent gouvernement conservateur.
Alors, l’aile gauche de la majorité proteste, et l’exécutif multiplie les volte-face. « Il a perdu presque toute autorité. Si le gouvernement ne se dépêche pas pour agir contre la pauvreté par exemple, il risque d’être en danger, prévient Tim Bale. Keir Starmer n’en est pas là, mais une fois que les députés ont commencé à se rebeller, ça devient compliqué. »
Pour autant, aucun remplaçant crédible n’émerge. Karl Pike, politologue, souligne quelques succès : « Le budget de la Santé a été fortement augmenté. Et sur le plan économique, nous sommes revenus à une politique stable et lisible. » Trois accords ont été annoncés en mai : avec les États-Unis pour limiter les droits de douane, l'Union européenne pour renforcer des liens distendus, et l'Inde, mettant fin à des années d'impasse.
Un sujet sur lequel le gouvernement fait la quasi-unanimité : la transition énergétique et la création d’un fournisseur national d’énergie verte.
Guerre en Ukraine, au Moyen-Orient, réchauffement de la relation avec l’Union européenne : à l’international, la première année de Keir Starmer à Downing Street a été chargée. Mais sur le plan domestique, « ça a été vraiment désastreux, résume Tim Bale, professeur de sciences politiques à l’université Queen Mary à notre correspondante à Londres, Émeline Vin. Aucun gouvernement n’était tombé aussi bas, aussi vite, depuis le début des années 1990. Déjà, Keir Starmer lui-même est assez impopulaire, depuis le début, et son gouvernement n’est crédité que de 20% de satisfaction. » Selon une synthèse de sondages compilée par Politico, 62 % des Britanniques désapprouvent son action.
Starmer « a perdu presque toute autorité »
Menacé sur sa droite, le gouvernement a durci ses politiques migratoires et sociales. Keir Starmer a promis de « reprendre le contrôle des frontières » du Royaume-Uni, adoptant un slogan des partisans du Brexit. Mais plus de 20 400 migrants ont atteint l'Angleterre après avoir traversé la Manche sur les six premiers mois de 2025, un record. Keir Starmer veut également faire baisser l'immigration légale, en durcissant les conditions d'octroi des visas de travail. L'immigration nette — la différence entre arrivées et départs – a commencé à baisser mais principalement en raison de mesures adoptées par le précédent gouvernement conservateur.
Alors, l’aile gauche de la majorité proteste, et l’exécutif multiplie les volte-face. « Il a perdu presque toute autorité. Si le gouvernement ne se dépêche pas pour agir contre la pauvreté par exemple, il risque d’être en danger, prévient Tim Bale. Keir Starmer n’en est pas là, mais une fois que les députés ont commencé à se rebeller, ça devient compliqué. »
Pour autant, aucun remplaçant crédible n’émerge. Karl Pike, politologue, souligne quelques succès : « Le budget de la Santé a été fortement augmenté. Et sur le plan économique, nous sommes revenus à une politique stable et lisible. » Trois accords ont été annoncés en mai : avec les États-Unis pour limiter les droits de douane, l'Union européenne pour renforcer des liens distendus, et l'Inde, mettant fin à des années d'impasse.
Un sujet sur lequel le gouvernement fait la quasi-unanimité : la transition énergétique et la création d’un fournisseur national d’énergie verte.
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