«Le Sénégal au rang de République bananière», selon l'opposition

Dans un communiqué parvenu à pressafrik.com, elle a déclaré que ce nouveau gouvernement dirigé par Souleymane Ndéné Ndiaye ne se préoccupera pas, non plus de sortir le pays d’une "crise généralisée". Elle a cité le non règlement de la dette intérieure, la tentative de cession des actions Sonatel de l’Etat à France Telecom, la faillite d’Air Sénégal, les tensions économiques et sociales.

Par ailleurs, de l’avis de ces leaders de l’opposition, Me Wade n’a pas renoncé à «son objectif obstiné de dévolution héréditaire du pouvoir». Il semble avoir fait «le choix délibéré et inacceptable de l’instabilité et de la déliquescence des Institutions, du tripatouillage et de la banalisation de notre charte fondamentale». Le gouvernement formé le 2 mai est configuré, selon eux, pour le combat électoral de 2012.

En effet, pour eux, en mettant en place le ministère de la Coopération Internationale de l’Aménagement du territoire, des Infrastructures et du Transport aérien, le président «à porter un coup de canif dangereux» au principe fondamental de l’unité (…) de la transparence, d’une bonne gouvernance publique. Ce ministère qui n’existait pas avant dans aucun gouvernement est dirigé par son fils Karim Wade.

En outre, les leaders de Bennoo Siggil Senegaal condamnent les «tripatouillages incessants» de la Constitution du Sénégal et le projet «régressif» qui vise à instaurer une Vice-présidence. Alors que, soulignent-ils, notre exécutif dispose d’un poste de Premier Ministre, chef du Gouvernement et que le peuple souverain n’est surtout pas consulté par Référendum. Ils appellent l’ensemble des forces vives de la Nation à se mobiliser avec détermination, à faire face pour "sauver le Sénégal».