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Le leadership politique des femmes pour la santé dans un monde fragile, au menu d'un forum organisé par PMNCH

Un panel, intitulé « Choix, voix et autonomie : le leadership politique des femmes pour la santé dans un monde fragile » a été co-organisé en marge du Forum politique de haut niveau (FPHN), par PMNCH, Women in Global Health, CSU2030 et Global Health 50/50, le mercredi 13 juillet 2022, à New York qui se déroule sous l'égide du gouvernement estonien. Ce panel virtuel a réuni des décideurs politiques, des représentants de gouvernements, des chefs d'entreprises, des prestataires de soins de santé, des jeunes et des représentants communautaires du monde entier. Ils ont réfléchi sur le rôle que jouent les femmes leaders pour marquer la différence sur le plan du progrès social grâce à l’équité genre en matière de santé et d'éducation pour atteindre les objectifs du programme de développement durable.



Le leadership politique des femmes pour la santé dans un monde fragile, au menu d'un forum organisé par PMNCH
À mi-chemin des Objectifs de développement durable (ODD) de 2030, et à la suite de la pandémie de COVID-19, le monde se retrouve dans une situation où, au lieu d'œuvrer pour combler les écarts en matière d’équité genre, « on assiste à une remise en cause des progrès réalisés depuis des décennies, et une menace qui pèse sur les droits fondamentaux et la santé des femmes », mentionne un communiqué de presse conjoint du PMNCH, Women in Global Health, CSU2030 et Global Health 50/50. 

 « Pendant que l'aggravation des crises anéantit les progrès réalisés en matière d'autonomisation des femmes et de santé des communautés, on assiste également à une sorte de guerre contre les droits fondamentaux des femmes et des filles », a déclaré Helen Clark, présidente du conseil d'administration de PMNCH et ancienne première ministre de la Nouvelle-Zélande.

Selon le document, parmi les 251 indicateurs des ODD, 53 font directement référence à l'égalité des genres, aux femmes et aux filles. Pourtant, souligne le communiqué, les « femmes ne bénéficient pas de siège au sein des instances de prise de décision proportionnellement à leur effectif. À la date du 1er septembre 2021, 26 femmes exerçaient les fonctions de chef d'État et/ou de gouvernement dans 24 pays ».

À ce rythme, poursuit le document, « l'égalité entre les genres aux plus hautes fonctions du pouvoir ne sera pas effective avant 130 ans. Parmi les 138 organisations que Global Health 50/50 a pu suivre sur cinq ans, 54 (39 %) n'ont eu ni femme PDG ni femme présidente de conseil d'administration au cours de cette période ».

Selon les co-directeurs de Global Health 50/50, le professeur Sarah Hawkes et le professeur Kent Buse « l'échec collectif de l'égalité dans le domaine de la santé mondiale est inextricablement lié à l'échec de l'égalité de la voix, de la représentation et de l'inclusion au sommet », ont-ils déclaré, soutenant que les promesses et les engagements ne suffisent pas.

« Nous avons également besoin de systèmes de responsabilité solides pour s'assurer que les promesses faites sont tenues ce que nous entendons réaliser à Global Health 50/50 », ont poursuivi les co-directeurs de Global Health 50/50.

"11 millions de filles risquent de ne pas pouvoir retourner à l'école"

Les mentalités à l'égard des rôles des hommes et des femmes se sont encore détériorées dans le contexte du COVID-19, car des normes sociales et des stéréotypes dépassés continuent d'empêcher la société d'atteindre l'égalité des genres. « Des millions de dollars destinés à des programmes fournissant des services de santé aux femmes, aux filles et aux adolescents ont été supprimés en raison de priorités et de demandes concurrentes dans le contexte de la pandémie », peut-on lire dans le communiqué.

« Quelques 11 millions de filles risquent de ne pas pouvoir retourner à l'école cette année en raison de la perturbation sans précédent de l'éducation causée par le COVID-19. Non seulement cette situation menace des décennies de progrès réalisés en matière d'égalité des genres, mais, dans le monde entier, elle expose les filles aux risques de grossesse chez les adolescentes, de mariage précoce et forcé, et de violence », précise le document.

"Les femmes constituent la majorité de la main-d'œuvre mondiale dans le domaine de la santé"

Selon le communiqué, « les femmes ont été affectées de manière disproportionnée par le chômage, perdant 4,2 % de leurs emplois à cause de la pandémie, contre 3 % pour les hommes ». Si aucune mesure n'est prise pour contrer les effets sexospécifiques de la pandémie sur l'emploi des femmes, « on estime que la croissance du PIB mondial sera inférieure de 1 000 milliards de dollars en 2030 à ce qu'elle serait si le chômage des femmes suivait simplement celui des hommes ».

Cependant, le document indique que les « femmes constituent la majorité de la main-d'œuvre mondiale dans le domaine de la santé (70 % de l'ensemble des travailleurs et 90 % des travailleurs de première ligne), mais elles ne représentent que 25 % des hauts responsables de la santé ».

Un rapport publié en 2021 a révélé que « seulement 11 % des pays interrogés ont indiqué que ZERO sage-femme occupait un poste de direction ; et près de la moitié des pays ont indiqué qu'il n'y avait pas de sage-femme dirigeante dans leur ministère de la santé ».
 

Moussa Ndongo

Vendredi 15 Juillet 2022 - 16:00


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