En ce mardi matin, la pluie s'est invitée dans l'enceinte de l'école du camp de Tokoin. Ici, chaque salle de classe a été transformée en bureau de vote. Des centaines de soldats font la queue. D'autres cherchent leur nom sur les listes affichées sur un tableau en bois « C’est par ordre alphabétique, ici on est dans le bureau de vote numéro 9, pour les noms commençant par "MO" jusqu’à "PO", explique un électeur. Je ne me suis pas encore trouvé, je suis concerné donc c’est pour ça que je suis là. C’est important de voter, c’est un devoir civique. On a toujours voté, depuis l’âge de 18 ans et là, on continue. »
Combien de membres des forces de l'ordre sont inscrits dans le fichier ? La Céni, la Commission électorale nationale indépendante n'a pas communiqué de chiffres.
Une fois la feuille d'émargement signée, les électeurs défilent un a un dans l'isoloir. Les agents, eux, scrutent le déroulé du vote et prennent soin d'expliquer le processus aux militaires les plus distraits : « Vous prenez comme ça, exactement, et puis vous le remettez dans l’urne. Vous avez bien saisi ? », demande une agente à un militaire. « Après avoir voté, je donne mon nom et le numéro », lui confirme-t-il.
Les portes des bureaux ont fermé à 16 heures TU, après une journée de vote dans le calme. Conformément au décret gouvernemental, militaires, policiers et gendarmes pourront donc être redéployés afin de sécuriser le vote de jeudi 20 décembre.
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