Début d'après-midi, le rassemblement hebdomadaire des partisans de Marc Ravalomanana et Robinson Jean Louis se termine. Ils sont, en colère, contre des élections qu'ils disent truquées, et surtout, contre la Cour électorale spéciale :
« Elle est corrompue, moi je vous le dis franchement ! Même les agents, les militaires, ils sont tous payés ! Payés par qui ? Payés par Rajoelina ! On ne veut plus de la France ici ! Nous n'accepterons jamais les fraudes massives. Nous exigeons le recomptage des voix, c'est tout. On a de l'espoir, tant que Dieu existe ».
A l'extérieur de l'enceinte, des gens qui courent, les militaires viennent d'arriver. Ils dégagent une barricade qui bloque la rue, sans procéder à des arrestations. Edmond, militant pro-Robinson, regarde la scène. Il soupçonne une manipulation. « C'est du cinéma, dit-il. Ce ne sont pas les partisans de Robinson Jean Louis. Ils ne voulaient pas commettre des violences, des agissements fous, faire du mal ! ».
Passé le barrage des militaires, la rue est redevenue calme. Fano, vendeur d'artisanat se repose, assis sous un parasol de taxiphone : « La crise, c'est fini, c'est ça le plus important pour moi, parce que mon travail, ça ne marche pas ».
Un peu plus loin, il y a Riri, vendeur de chapeaux en raphia. Pour lui, « on sort de la crise. La situation va s'améliorer ». Quant à Naivo, vendeur de café, pour lui peu importe, celui qui est élu, est élu, et qu'il en soit ainsi.
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