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Madagascar: la composition de l'Assemblée nationale attendue avec une certaine impatience

Ce jeudi 6 février doivent être annoncés les résultats définitifs des élections législatives malgaches et, par conséquent, le nom des 151 députés qui composent l'Assemblée nationale. Les résultats provisoires donnés fin janvier par la Commission électorale malgache (Cenit) placent le parti de l'ancien président de la Transition, Andry Rajoelina - le Mapar - en tête du nombre de députés à la future Assemblée, sans toutefois obtenir la majorité absolue à lui seul. Suivent les indépendants et petits partis d'obédiences diverses, puis la mouvance de l'ancien président Marc Ravalomanana, en troisième position.



Béatrice Atallah, la présidente de la Cenit, la commission électorale malgache, présente la première version du bulletin unique. (Il s'agit de la version avec 41 candidats). Antananarivo, Madagascar. Bilal Tarabey / RFI
Béatrice Atallah, la présidente de la Cenit, la commission électorale malgache, présente la première version du bulletin unique. (Il s'agit de la version avec 41 candidats). Antananarivo, Madagascar. Bilal Tarabey / RFI

C'est cette nouvelle Assemblée nationale qui doit nommer le futur Premier ministre, un point essentiel dans la mesure où le président malgache Hery Rajaonarimampianina ne possède pas de députés. Il y a aussi l'opposition qui bénéficie désormais d'un statut légal et officiel. Cette annonce définitive de la composition de l'Assemblée est donc attendue avec une certaine impatience mais elle risque de provoquer des polémiques, voire des blocages. De nombreuses ambiguïtés juridiques et politiques entourent encore le fonctionnement de cette nouvelle Chambre.

Il y a d'abord la nomination du Premier ministre, qui reste un problème, car d'un côté le parti politique d'Andry Rajoelina, le Mapar, revendique cette nomination puisqu'il a provisoirement le plus grand nombre relatif de députés. De l'autre, la mouvance de l'ancien président Marc Ravalomanana soutient que cette nomination revient à la coalition, donc au groupe majoritaire de partis.

Une question se pose : pourquoi la Haute Cour constitutionnelle n'a-t-elle toujours pas tranché ce flou juridique ? « Parce que personne ne l’a saisie. Tout le monde attend les résultats définitifs de ces législatives pour faire valoir son interprétation », répond Annie Rakotoniaina, juriste à l'Observatoire de la vie publique.

Le deuxième problème concerne l'opposition qui bénéficie désormais d'un statut légal et d'un poste de vice-président à l'Assemblée. Mais si la mouvance Ravalomanana participe au gouvernement, qui sera dans l'opposition ? Selon Annie Rakotoniaina, « là est la grande question ».

Mardi 18 février, l'Assemblée nationale doit tenir une « session spéciale ». Les juristes présument que c'est ce jour que seront présentés le Premier ministre et le vice-président d'opposition.

Entre-temps, six cents requêtes ont été déposées à la Cour spéciale électorale concernant ces législatives pour fraudes diverses et irrégularités. Les décisions au sujet de ces requêtes devraient êtres connues ce jeudi 6 février, mais selon des sources proches du dossier jointes par RFI, environ cinq législatives partielles devraient être organisées au mois de mai, en théorie.

Source : Rfi.fr
 



Jeudi 6 Février 2014 - 11:31


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