A l’école primaire publique d’Anosibe, un des quartiers pauvres de la capitale, le Programme alimentaire distribue du riz, de l’huile des haricots pour 450 personnes. Trois salles de classe seront ensuite transformées en dortoir. Céline a décidé de s’abriter ici avec son enfant : « Les inondations ont commencé en janvier, et en ce moment la maison est pleine d’eau. On va venir dormir ici ce soir, on va apporter des couvertures, on n’a que ça, car les matelas sont trempés. On est obligés de déménager, j’ai peur pour la santé de mon fils et puis en plus j’ai peur que l’eau monte encore. Si ça monte la nuit ça peut être très dangereux. »
La ville compte 23 000 personnes déplacées, mais de nombreux sinistrés refusent encore de quitter leurs maisons inondées. Hantalalaina Rakotondravelo dirige les opérations à la mairie d’Antananarivo : « Les gens des fois ne veulent pas quitter leurs abris. Ils ne veulent pas parce qu’ils ont peur que des malfaiteurs prennent leurs biens. Mais des fois aussi c’est que les moyens manquent. Dans les tentes, ils sont un peu surchargés actuellement. Il arrive qu’il y ait neuf familles c'est-à-dire quinze personnes en moyenne en général par tente. »
Les autorités tentent néanmoins de convaincre les sinistrés de rejoindre les sites d’hébergements de secours, car l’alerte rouge est maintenue : le niveau des rivières reste élevé, et d’autres maisons fragilisées pourraient encore s’écrouler.
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