Dans le document intitulé « gestion concertée des flux migratoires et co-développement », dont RFI a pu se procurer une copie, les Maliens examinent à la loupe le paragraphe intitulé « réadmission des personnes en situation irrégulière. » C’est ici une question sensible.
En l’état actuel de l’accord, signer reviendrait à dire que Bamako dit « oui » pour délivrer massivement des sauf-conduits destinés à expulser des Maliens en situation irrégulière en France. Ce serait cautionner ces expulsions.
Or, l’opinion publique malienne ne comprendrait pas. Chaque année, plus de 110 000 maliens, avec ou sans papiers, installés en France envoient au pays plus de 180 millions d’euros. C’est plus que l’aide annuelle de la France accordée au Mali en matière bilatérale. Signer, en l’état actuel des choses, signifierait donc que le Mali a capitulé.
Mais le Mali ne ferme pas pour autant les portes du dialogue. Le ministre chargé des Maliens de l’Intérieur a été reçu aujourd’hui à Paris par le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale, Brice Hortefeux. D’après nos informations, si Paris s’engageait à régulariser la situation d’une partie des Maliens sans papiers en France, ce serait un grand pas vers la signature d’un accord entre les deux pays.
Caroline Lartin
Responsable adjointe du service de défense des étrangers reconduits à la Cimade
« Si l'autorité malienne consulaire décide de ne pas livrer de laissez-passer, l'administration française n'aura pas l'autorisation de renvoyer la personne dans ce pays. »
En l’état actuel de l’accord, signer reviendrait à dire que Bamako dit « oui » pour délivrer massivement des sauf-conduits destinés à expulser des Maliens en situation irrégulière en France. Ce serait cautionner ces expulsions.
Or, l’opinion publique malienne ne comprendrait pas. Chaque année, plus de 110 000 maliens, avec ou sans papiers, installés en France envoient au pays plus de 180 millions d’euros. C’est plus que l’aide annuelle de la France accordée au Mali en matière bilatérale. Signer, en l’état actuel des choses, signifierait donc que le Mali a capitulé.
Mais le Mali ne ferme pas pour autant les portes du dialogue. Le ministre chargé des Maliens de l’Intérieur a été reçu aujourd’hui à Paris par le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale, Brice Hortefeux. D’après nos informations, si Paris s’engageait à régulariser la situation d’une partie des Maliens sans papiers en France, ce serait un grand pas vers la signature d’un accord entre les deux pays.
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