« Il devrait être possible et sans risque de procéder à l’avortement dans les cas de viol, d’inceste ou de malformation avant les 120 premiers jours de la grossesse », a déclaré Saadeddine el Othmani, président du conseil national du PJD.
Cette déclaration ne surprend pas la classe politique marocaine car en 2008 déjà, le professeur Othmani avait présenté une proposition de projet de loi pour préserver la santé de la mère et de l'enfant.
Au sein de son parti, le PJD, ses propos inspirent une certaine neutralité.
« C’est un avis de chercheur qui reflète une jurisprudence et une adaptation avec un phénomène de société », explique un membre du parti.
Au parti de l'Istiqlal, on se prononce discrètement en faveur de l'avortement. Selon un militant du parti, le déclic est venu des ravages causés par les avortements clandestins, estimés entre 600 et 800 par jour par les associations locales.
« C'est une question sociale importante », explique ce militant qui préconise un débat public.
Même avis exprimé au sein du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Nouzha Skalli,ex-ministre de la Sodarité, de la Femme et du Développement et actuelle député, estime que « le Maroc est tout à fait prêt à franchir le pas. Il suffit que les acteurs politiques se rendent compte que leur rôle n'est pas de suivre l'opinion publique, mais de l'encadrer. La légalisation de l'avortement est aujourd'hui nécessaire et il faut faire preuve de courage politique pour l'entreprendre », a-t-elle souligné.
De son côté, le ministère de la Santé a mis en place, il y a quelques mois, une commission rassemblant des experts du ministère de la Justice et des représentants du Conseil supérieur des Oulémas pour formuler une réforme des lois pénalisant l’avortement.
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