Même pour un vendredi, jour de prière, le grouillant PK5 est désespérément silencieux. Quelques motos par ci par là, des commerçants devant leur échoppe aux volets fermés et c'est à peu près tout.
La raison de ce qui ressemble à un jour de deuil ? L'absence de réaction de la part des autorités de l'Etat après l'attaque contre des civils musulmans à Kembé, dans une zone de front entre milices séléka et anti-balaka.
Pour Mouna, commerçant du quartier, il y a deux poids deux mesures : « On condamne le gouvernement, parce que le gouvernement ne veut même pas défendre la population. A chaque fois, les balakas partent faire des massacres contre la population musulmane. »
A la sortie de la mosquée, les fidèles se disent également solidaires de leurs frères musulmans. « Nous les musulmans, on a décidé de faire de cette journée une journée ville morte parce que ce sont des humains et ils se sont fait tuer inutilement, dans une mosquée et c'est vraiment pas bien, se désole Yahia. Donc, on a choisi cette journée pour partager notre émotion avec eux. »
Pour la Coordination des organisations musulmanes de Centrafrique, le gouvernement ne joue clairement pas son rôle. Ibrahim Hassan Frédé condamne ce silence. « Avec tout ce qui s'est passé à Kembé, les musulmans se sont fait massacrer dans une mosquée et personne n'en parle, dit-il. Imaginez si ça s'était produit dans une église. Alors c'est pourquoi on se demande pourquoi il y a cette discrimination. »
La présidence, restée muette depuis le début de la semaine sur cette affaire, devrait faire une déclaration dans la journée de ce samedi.
La raison de ce qui ressemble à un jour de deuil ? L'absence de réaction de la part des autorités de l'Etat après l'attaque contre des civils musulmans à Kembé, dans une zone de front entre milices séléka et anti-balaka.
Pour Mouna, commerçant du quartier, il y a deux poids deux mesures : « On condamne le gouvernement, parce que le gouvernement ne veut même pas défendre la population. A chaque fois, les balakas partent faire des massacres contre la population musulmane. »
A la sortie de la mosquée, les fidèles se disent également solidaires de leurs frères musulmans. « Nous les musulmans, on a décidé de faire de cette journée une journée ville morte parce que ce sont des humains et ils se sont fait tuer inutilement, dans une mosquée et c'est vraiment pas bien, se désole Yahia. Donc, on a choisi cette journée pour partager notre émotion avec eux. »
Pour la Coordination des organisations musulmanes de Centrafrique, le gouvernement ne joue clairement pas son rôle. Ibrahim Hassan Frédé condamne ce silence. « Avec tout ce qui s'est passé à Kembé, les musulmans se sont fait massacrer dans une mosquée et personne n'en parle, dit-il. Imaginez si ça s'était produit dans une église. Alors c'est pourquoi on se demande pourquoi il y a cette discrimination. »
La présidence, restée muette depuis le début de la semaine sur cette affaire, devrait faire une déclaration dans la journée de ce samedi.
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