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Mauritanie : le nouveau président de la Cour suprême a prêté serment

En Mauritanie, les condamnations se poursuivent après le limogeage jugé illégal du président de la Cour suprême, Seyid Ould Ghaylani, le 24 mai. De leurs côtés, les autorités ont déjà tourné la page. Le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, a présidé le 28 mai la cérémonie de prestation de serment de son successeur, Yahfdhou Ould Mohamed Youssef.



Le chef e l'Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a présidé le 28 mai la cérémonie de prestation du nouveau président de la Cour suprême, Yahfdhou Ould Mohamed Youssef. AFP/Watt Abdel Jelil
Le chef e l'Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a présidé le 28 mai la cérémonie de prestation du nouveau président de la Cour suprême, Yahfdhou Ould Mohamed Youssef. AFP/Watt Abdel Jelil
Comme il est de coutume, c'est au palais présidentiel et devant le chef de l'Etat, le ministre de la Justice et des officiels de haut rang que le nouveau président de la Cour suprême a prêté serment. Un passage en force et une nomination illégale dénonce le bâtonnier de l'ordre national des avocats.

Maître Bououbeyni rappelle que le limogeage du précédent président, Seyid Ould Ghaylani, ne répondait pas aux conditions prévues par la loi. Il refuse de démissionner, il est donc toujours le président légitime de la Cour suprême estime le bâtonnier, qui ajoute « c'est une atteinte à l'indépendance de la justice d'autant plus grande, que c'est un différent avec le ministre de la Justice qu'a payé Ould Ghaylani ».

L'ordre des avocats doit se réunir ce mardi 29 mai pour discuter de l'attitude à adopter face au nouveau président nommé. Des avocats en colère car plusieurs d'entre eux se sont encore vus refuser l'entrée à la Cour suprême lundi par la garde nationale, alors que des audiences étaient en cours. Par ailleurs, plusieurs personnalités de l'opposition continuent à dénoncer un coup d'Etat judiciaire.

La virulence des réactions témoigne aussi, plus largement, d'un climat de plus en plus tendu entre le pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz et ceux qui le contestent. Comme le souligne le directeur de l'hebdomadaire La Tribune sur son blog, les deux précédents présidents de la Cour suprême avaient été invités à écourter leur mandat pour accepter d'autres fonctions, sans susciter de réactions. Mais il est vrai qu’Ould Ghaylani, lui, a refusé.
Source: RFI


Mardi 29 Mai 2012 - 11:08


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