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Mutinerie à Guinée-Bissau : Wade à la rescousse de Nino Vieira

La résidence du président Joao Bernardo «Nino» Vieira a essuyé dans la nuit de samedi à dimanche 23 novembre, des tirs à l’arme lourde et à l’arme automatique. Affolé, le président Bissau guinéen a joint au téléphone son homologue Sénégalais, le président, Abdoulaye Wade. Le chef de l’Etat Sénégalais l’a confirmé cet appel sur les ondes de la Radio France Internationale (Rfi).



Guinée Bissau a encore vêcu des convulsions, Wade est intervenu
Guinée Bissau a encore vêcu des convulsions, Wade est intervenu
«J'ai eu un appel téléphonique du président Joao Bernardo Vieira qui m'a dit qu'il y avait des soldats en face de sa maison qui tiraient des coups de feu. Je lui ai demandé des précisions. Il m’a affirmé que les soldats tiraient sur sa maison. Alors moi, j’ai pris un certain nombre de dispositions» a indiqué Abdoulaye Wade au correspondant de Rfi à Dakar, Laurent Correau. Après ce coup de fil, il a aussitôt réagi. «J’ai appelé la Cedeao et le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping. J’ai envoyé des soldats sénégalais à la frontière, et nous avons préparé un avion aussi pour le cas où le président et sa famille souhaiteraient sortir mais il m'a dit qu’il ne voulait pas partir. Mais bon, nous prenons toujours des dispositions», a souligné le président de la République du Sénégal.
Abdoulaye Wade ne s’est pas limité là. Il a affirmé avoir tenté d’entrer en contact avec le général Tagmé Na Waie qui est le chef d'état-major général mais n’a pas réussi à le joindre. «J'ai demandé au président Vieira si c'était le général Tagmé Na Waie ou quoi, apparemment le général Tagmé Na Waie n’est pas au courant, en tout cas ce n’est pas lui, car il serait malade», a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat du Sénégal a fait savoir qu’en tout état de cause, «moi je voudrais lancer un appel aux mutins bissao-guinéens, pour leur demander de rejoindre les casernes. La Guinée Bissau vient de voter, le vote s’est déroulé dans le calme, même s’il y a des réclamations on les soumettra à la justice, et c’est la justice qui arbitrera. En tant que leur voisin, je leur demande de rejoindre les casernes, et demain matin, l’Union africaine et la Cedeao en rapport avec nous-mêmes, nous verrons ce qu'il y a lieu de faire... »
Cette mutinerie intervient au lendemain de législatives qui ont été largement remportées par l’ancien parti unique, le PAIGC (le Parti pour l’indépendance de la Guinée-Bissau).
Un nouveau gouvernement devrait être mis en place dans les prochains jours suite à la large victoire du PAIGC aux législatives de la semaine dernière.
Pour rappel, la Guinée-Bissau a connu depuis son indépendance en 1974 une dizaine de coups d’Etat militaire.


Dimanche 23 Novembre 2008 - 11:09


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