Mille soldats nigérians étaient positionnés à Bama au moment de l'attaque contre la caserne militaire de la ville qui s'est déroulée le lundi 1er septembre, à l'aube. C'est tout du moins ce qu'affirme le sénateur de Borno Centre, Ahmad Zannah. Il est catégorique, tous les soldats ont pris la fuite. Boko Haram contrôlerait donc désormais les villes de Gwoza et de Bama, et menace désormais Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno.
« Bama est juste à 75 kilomètres de Maiduguri, donc les insurgés sont à une heure trente de la ville. Et tous les habitants des villes et des villages entre Bama et Maiduguri ont fui pour gagner Maiduguri », affirme le sénateur Ahmad Zannah.
Les autorités nigérianes - même si elles minimisent les avancées de Boko Haram - prennent la menace au sérieux. Elles ont décrété un cessez-le-feu, mardi soir, à Maiduguri pour éviter les infiltrations d'insurgés. L’aide des pays voisins du Nigeria et de la communauté internationale n’a pas permis de contrer les ambitions de Boko Haram et le gouvernement nigérian en porte l’entière responsabilité, accuse le sénateur Zannah, membre d'une faction dissidente du PDP, parti au pouvoir.
« A moins que les membres de l'appareil sécuritaire nigérian fassent montre de sérieux, on n'aura pas de résultats. On n'arrivera à rien tant que règneront l'hypocrisie et des gens qui versent dans le complot. Le Nigeria doit être sérieux et prendre à bras le corps le problème. Mais moi, je ne comprends pas pourquoi on joue autant avec la vie des gens », s’indigne Ahmad Zannah. L'attaque contre Bama a gonflé le nombre de déplacés, la plupart auraient regagné Maiduguri à pied.
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