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Nouvelle nuit de mutinerie au Burkina Faso

Depuis le 14 avril au Burkina Faso, des soldats sont sortis de leur caserne. Ils tirent en l’air et vandalisent les magasins. A Ouagadougou, le 16 avril 2011.



Nouvelle nuit de mutinerie au Burkina Faso
Le calme est-il vraiment revenu dans les casernes du Burkina Faso ? De toute évidence non, puisque mardi 31 mai 2011 au soir les habitants de Bobo-Dioulasso ont constaté qu'une mutinerie éclatait dans leur ville. Une énième mutinerie et pour la première fois, c'est « Bobo » qui est touchée. Auparavant, de nouvelles mutineries de soldats avaient éclaté dans la nuit de dimanche à lundi à Kaya, à Dori, à Koupéla, à Tenkodogo ou encore à Dédougou, des militaires ont tiré en l'air parfois à l'arme lourde blessant au moins quatre civils à cause de balles perdues.

Témoignage d'un habitant de Bobo-Dioulasso

Nous constatons que depuis 21h des coups de feu sporadiques sont entendus et on s'est rendu compte que c'était au camp militaire.

Une revendication en appelant une autre, de nombreux Burkinabé se demandent aujourd'hui si cette spirale de violences va rythmer encore longtemps la vie du pays tout entier. Cette fois, les autorités semblent décidées à changer de braquet. Le porte-parole du gouvernement dénonce une « surenchère inacceptable, un chantage exercé par certains hommes en armes qui prennent les civils en otage ». Alain-Edouard Traoré reconnaît dans le même temps que la marge de manœuvre est étroite et la question délicate dans un pays où l'armée est au cœur du pouvoir.

Pour le moment, les autorités ont choisi le dialogue et la négociation. L'état-major tente de son côté de sécuriser les armes et les munitions. Mais ce processus prendra du temps. Selon un gradé, des soldats ont caché des armes et refusent de les rendre. Signe inquiétant d'après lui : le climat se détériore dans certaines garnisons.

Ces dernières mutineries qui concernent notamment les recrues de 2006, provoquent des divisions entre militaires. Selon ce gradé, certains éléments estiment que ça suffit. Ils commencent à dénoncer l'absence de fermeté de leur propre hiérarchie en matière de respect de la discipline et affirment qu'ils sont prêts à en découdre s'il le faut pour mettre un terme à une situation qui n'a que trop duré.

Source: Rfi


Mercredi 1 Juin 2011 - 11:09


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