L’idée de cette réunion de haut niveau, confie un des organisateurs, est de commencer les discussions autour de trois facteurs bloquants, rapporte notre envoyée spéciale à Libreville, Paulina Zidi. Il y a d’abord le manque de connaissance scientifique sur ces forêts. Les spécialistes disent manquer cruellement de marqueurs, de modélisations pour voir l’évolution face aux changements climatiques. Il faut donc financer des programmes scientifiques.
Autre axe de travail : l’absence, aujourd’hui, d’une chaîne de valeur durable. Si on produit du bois responsable, il faut être sûr de le vendre, explique un diplomate qui a participé aux discussions. Il faut donc des entreprises qui s’engagent à l’acheter alors qu’il sera plus cher, ajoute-t-il.
Enfin, et c’est probablement le sujet le plus sensible : les financements carbones. Les forêts du bassin du Congo sont aujourd’hui celles qui captent le plus de gaz à effet de serre, et les pays veulent monnayer ce rôle. Payer la tonne de CO2 – 3 à 5 dollars – n’a pas de sens, estiment les spécialistes, qui appellent à fixer le prix entre 30 et 50 dollars.
Il est urgent de mobiliser des fonds pour former des jeunes chercheurs qui vont poursuivre les inventaires et faire le suivi dans des sites de référence pour comprendre le fonctionnement des forêts du bassin du Congo
Ce One Forest Summit ne convainc pas tout le monde. « On peut en attendre des annonces, mais ce sera toujours que des annonces », explique un militant écologiste présent à Libreville. D’autant plus qu’il y aura des absences de taille : les présidents de RDC, Félix Tshisekedi, et du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva. Leurs deux pays possèdent le plus de forêts tropicales, mais eux n’ont pas prévu de faire le déplacement.
La jeunesse ne manque pas d'idées
Avant l’ouverture du One Forest Summit, de jeunes Africains et Européens ont tenu, mardi 28 février, le One Youth Forest Summit. Qu’attendent-ils du rendez-vous qui s’ouvre ce mercredi ? Quelle sera leur contribution ? Notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma, est allé à leur rencontre.
Paulin Lokonda est étudiant en environnement à Kinshasa. Il est venu faire un plaidoyer en faveur de la réduction de l’utilisation des bois de chauffe dans les villages et inciter à faire planter 1 000 arbres par an :
« Si chaque université arrive à planter au moins 1 000 arbres par an, nous serons récompensés de tout ce que nous aurons exploité. Ça sera bénéfique pour la communauté mondiale et africaine. »
Jeune volontaire sur les questions environnementales, Mbake Ndiaye, du Sénégal, participe à un projet agricole et de reboisement. Elle explique :
« Il y a le reboisement du côté de la mangrove. Il y a le reboisement du côté de la partie continentale. Pour protéger l’environnement, il y a beaucoup de campagnes de reboisement qui se font. »
Sous des tentes, des étudiants gabonais de l’École nationale des eaux et forêts, exposent une pépinière et des produits cosmétiques et de consommation extraits à partir des arbres. Ils sont réunis dans une association dirigée par Jerry Moundounga, qui développe leur projet :
« On aide les concessions forestières à pouvoir disposer de pépinières pour leur permettre, lorsqu’ils font la coupe, de replanter. Aujourd’hui, la solution qui est mise en place, ce sont ces pépinières pour dire ’’on coupe mais on reboise’’. »
Après leur sommet sur la forêt, les jeunes souhaitent que leurs projets bénéficient de l’assistance technique et du financement des bailleurs de fonds pour leur mise en œuvre.
Les éco-gardes en grève
les éco-gardes du pays entament ce mercredi une grève illimitée. Acteurs majeurs dans la protection et la gestion des parcs nationaux, ils estiment être mal payés et manquent de moyens pour assurer leurs missions. Et malgré une réunion avec leur direction lundi, aucune solution n’a été trouvée.
Sosthène Ndong Engonga, secrétaire général du Syneg, le Syndicat national des éco-gardes du Gabon, expose au micro de Guillaume Thibault les raisons de leur colère.
Autre axe de travail : l’absence, aujourd’hui, d’une chaîne de valeur durable. Si on produit du bois responsable, il faut être sûr de le vendre, explique un diplomate qui a participé aux discussions. Il faut donc des entreprises qui s’engagent à l’acheter alors qu’il sera plus cher, ajoute-t-il.
Enfin, et c’est probablement le sujet le plus sensible : les financements carbones. Les forêts du bassin du Congo sont aujourd’hui celles qui captent le plus de gaz à effet de serre, et les pays veulent monnayer ce rôle. Payer la tonne de CO2 – 3 à 5 dollars – n’a pas de sens, estiment les spécialistes, qui appellent à fixer le prix entre 30 et 50 dollars.
Il est urgent de mobiliser des fonds pour former des jeunes chercheurs qui vont poursuivre les inventaires et faire le suivi dans des sites de référence pour comprendre le fonctionnement des forêts du bassin du Congo
Ce One Forest Summit ne convainc pas tout le monde. « On peut en attendre des annonces, mais ce sera toujours que des annonces », explique un militant écologiste présent à Libreville. D’autant plus qu’il y aura des absences de taille : les présidents de RDC, Félix Tshisekedi, et du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva. Leurs deux pays possèdent le plus de forêts tropicales, mais eux n’ont pas prévu de faire le déplacement.
La jeunesse ne manque pas d'idées
Avant l’ouverture du One Forest Summit, de jeunes Africains et Européens ont tenu, mardi 28 février, le One Youth Forest Summit. Qu’attendent-ils du rendez-vous qui s’ouvre ce mercredi ? Quelle sera leur contribution ? Notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma, est allé à leur rencontre.
Paulin Lokonda est étudiant en environnement à Kinshasa. Il est venu faire un plaidoyer en faveur de la réduction de l’utilisation des bois de chauffe dans les villages et inciter à faire planter 1 000 arbres par an :
« Si chaque université arrive à planter au moins 1 000 arbres par an, nous serons récompensés de tout ce que nous aurons exploité. Ça sera bénéfique pour la communauté mondiale et africaine. »
Jeune volontaire sur les questions environnementales, Mbake Ndiaye, du Sénégal, participe à un projet agricole et de reboisement. Elle explique :
« Il y a le reboisement du côté de la mangrove. Il y a le reboisement du côté de la partie continentale. Pour protéger l’environnement, il y a beaucoup de campagnes de reboisement qui se font. »
Sous des tentes, des étudiants gabonais de l’École nationale des eaux et forêts, exposent une pépinière et des produits cosmétiques et de consommation extraits à partir des arbres. Ils sont réunis dans une association dirigée par Jerry Moundounga, qui développe leur projet :
« On aide les concessions forestières à pouvoir disposer de pépinières pour leur permettre, lorsqu’ils font la coupe, de replanter. Aujourd’hui, la solution qui est mise en place, ce sont ces pépinières pour dire ’’on coupe mais on reboise’’. »
Après leur sommet sur la forêt, les jeunes souhaitent que leurs projets bénéficient de l’assistance technique et du financement des bailleurs de fonds pour leur mise en œuvre.
Les éco-gardes en grève
les éco-gardes du pays entament ce mercredi une grève illimitée. Acteurs majeurs dans la protection et la gestion des parcs nationaux, ils estiment être mal payés et manquent de moyens pour assurer leurs missions. Et malgré une réunion avec leur direction lundi, aucune solution n’a été trouvée.
Sosthène Ndong Engonga, secrétaire général du Syneg, le Syndicat national des éco-gardes du Gabon, expose au micro de Guillaume Thibault les raisons de leur colère.
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