La campagne électorale en vue de la présidentielle du 29 octobre s’est ouverte jeudi dernier en Tanzanie. Officiellement, elle oppose comme toujours le parti au pouvoir, le CCM, au principal parti d’opposition, le Chadema. Mais dans les faits, Chadema est déjà hors course : son leader Tundu Lissu est détenu depuis avril, accusé de trahison pour avoir réclamé des réformes électorales.
Dans ce paysage verrouillé, de plus petites formations tentent de se faire entendre. Samedi, le parti Chaumma a lancé sa campagne présidentielle. Selon plusieurs analystes, le mouvement s’est récemment renforcé avec l’arrivée d’anciens partisans du Chadema, déçus par leur formation. Mais il est perçu comme étroitement lié au CCM, par lequel il serait même, selon certains, financé.
L’ACT-Wazalendo, considéré comme la deuxième force d’opposition du pays, reste quant à lui en attente. Son candidat, Luhaga Mpina — ancien ministre et transfuge du CCM depuis seulement un mois — a été disqualifié par la commission électorale pour non-respect des procédures de nomination lors des primaires.
Des partis perçus comme des satellites du pouvoir
Pour Nicodemus Minde, chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS) à Nairobi, la présence de ces partis n’incarne pas une véritable alternative politique. « Leur rôle est surtout de donner l’image d’un pluralisme, affirme-t-il au micro de Christina Okello. En réalité, ils servent avant tout à légitimer le pouvoir du CCM, alors que le principal parti d’opposition est écarté ». Il affirme : « Tous ces partis politiques, au nombre de dix-huit, à l’exception du Chadema, sont largement vus comme des relais du parti au pouvoir. Bien sûr, ce n’est jamais dit de façon officielle, mais de nombreux signaux laissent penser qu’ils entretiennent des liens étroits, parfois discrets mais bien réels, avec le CCM. »
Au pouvoir depuis 1977, le CCM de la présidente du pays, Samia Suluhu Hassan, devrait donc aborder cette présidentielle sans véritable rival. Un contexte qui nourrit les inquiétudes d’une partie de la société civile, qui craint une élection verrouillée où les « petits partis » ne jouent qu’un rôle de figuration.
Les élections concerneront aussi l’archipel semi-autonome de Zanzibar, où ACT-Wazalendo participe à un gouvernement d’union nationale avec le CCM. Mais, là encore, malgré une implantation locale forte, la marge de manœuvre de l’opposition reste étroite.
Dans ce paysage verrouillé, de plus petites formations tentent de se faire entendre. Samedi, le parti Chaumma a lancé sa campagne présidentielle. Selon plusieurs analystes, le mouvement s’est récemment renforcé avec l’arrivée d’anciens partisans du Chadema, déçus par leur formation. Mais il est perçu comme étroitement lié au CCM, par lequel il serait même, selon certains, financé.
L’ACT-Wazalendo, considéré comme la deuxième force d’opposition du pays, reste quant à lui en attente. Son candidat, Luhaga Mpina — ancien ministre et transfuge du CCM depuis seulement un mois — a été disqualifié par la commission électorale pour non-respect des procédures de nomination lors des primaires.
Des partis perçus comme des satellites du pouvoir
Pour Nicodemus Minde, chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS) à Nairobi, la présence de ces partis n’incarne pas une véritable alternative politique. « Leur rôle est surtout de donner l’image d’un pluralisme, affirme-t-il au micro de Christina Okello. En réalité, ils servent avant tout à légitimer le pouvoir du CCM, alors que le principal parti d’opposition est écarté ». Il affirme : « Tous ces partis politiques, au nombre de dix-huit, à l’exception du Chadema, sont largement vus comme des relais du parti au pouvoir. Bien sûr, ce n’est jamais dit de façon officielle, mais de nombreux signaux laissent penser qu’ils entretiennent des liens étroits, parfois discrets mais bien réels, avec le CCM. »
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