D’emblée, le juriste indépendant a expliqué qu’il refusait d’intervenir sur les télévisions privées car il n’était pas certain d’y rencontrer le respect nécessaire à l’exercice. Il a longuement détaillé ses idées sans faire d’annonces mais en adoucissant son image d’homme rigide. « Nous sommes passé de "le peuple veut" à "je veux" », a-t-il expliqué pour aborder les dérives de la révolution de 2011.
Assumant son conservatisme, sur une éventuelle dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie, il a argumenté : « si un homme vient demander la main de ton fils, qu’est-ce que tu ferais ? » Puis sur le projet d’égalité homme-femme dans l’héritage, qu’il refuse, le constitutionnaliste a répondu que l’homme est tenu de s’occuper du foyer.
Il a plusieurs fois défendu des principes de l’islam sans jamais être islamiste. Au sujet de son adversaire emprisonné Nabil Karoui, Kaïs Saied a dit faire confiance à la justice. Tout en précisant que personnellement il préfèrerait affronter l’homme d’affaire « dans un duel équitable ».
Kaïs Saied a su humaniser son image et garder le cap qu’il s’est fixé depuis plusieurs mois en estimant qu’il fallait changer les équipes dirigeantes afin de redonner un nouveau souffle au pays.
Son intervention essentiellement en arabe littéraire marquée de quelques sorties en dialecte tunisien, aura sans surprise conforté ses partisans et confirmé à ses opposants que son discours n’a pas changé d’un iota depuis des semaines.
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