Impuissance. Le mot est dur, mais il est juste. Du Mali en janvier à la Centrafrique en décembre, de Serval à Sangaris, l'année 2013 aura été marquée par l'incapacité de l'Afrique à résoudre ses crises sans recourir à une intervention extérieure. Certes, plus d'un demi-siècle après les indépendances, cet amer constat a été occulté par le caractère "présentable" de ces deux ingérences françaises, souhaitées par la majorité de la population des pays concernés et décidées à contrecœur par l'ancienne puissance coloniale. Il n'empêche : les chefs d'État africains seraient plus crédibles quand ils s'insurgent contre les empiétements de la Cour pénale internationale s'ils étaient en mesure d'assumer seuls, chez eux, leur propre souveraineté. L'année qui s'ouvre devant nous sera à n'en pas douter ponctuée par les développements de ces deux crises non encore apaisées. Tout comme elle verra les pays nord-sahariens gérer tant bien que mal les conséquences d'événements majeurs survenus en 2013 : échec des expériences islamistes en Égypte et en Tunisie, AVC présidentiel en Algérie, dislocation de la révolution libyenne. Ce sera aussi, hélas, notre première année sans Nelson Mandela. Parmi tous les héritages que nous laissent les douze mois écoulés, celui-là est sans doute le plus exigeant...
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