Le verdict est tombé ce 13 septembre, peu après 17 heures (16 heures TU), dans l’enceinte de la prison militaire Ndolo, au cœur de la capitale congolaise Kinshasa. À l’annonce du verdict, les 14 acquittés débordent de joie. Ils sont pour la plupart employés ou propriétaires de l'auberge que louait Christian Malanga.
Dans ce procès lié à la « tentative de coup d'État » survenue le 19 mai dernier en RDC, 37 prévenus ont été condamnés à mort, dont les trois américains entre autres, notamment pour terrorisme, attentat, association des malfaiteurs et détention illégale d’armes et munitions de guerre.
Trois Américains, un Belge jugés
Ils étaient 51 à être jugés depuis le 7 juin par le tribunal militaire de Kinshasa-Gombé. Parmi les condamnés à la peine capitale, on compte plusieurs étrangers : trois Américains, mais aussi un Belge.
Jean-Jacques Wondo, expert militaire, était jusqu’au 19 mai dernier un collaborateur connu de l'Agence nationale de renseignements (ANR) de RDC. Il a été reconnu par la justice militaire comme étant un « concepteur » et « auteur intellectuel » de ce qui a été présenté comme un coup d’État manqué.
Sa sœur Berthe Walo assure : « Nous sommes déçus pour Jean-Jacques Wondo parce que, dans ce dossier, il n'y avait absolument rien. Pourtant, il est condamné à mort pour un crime dont il ne sait rien, ni de près, ni de loin. »
Plusieurs prévenus ont affirmé avoir été contraints de participer aux attaques, un argument rejeté par le tribunal, rapporte Pascal Mulegwa, notre correspondant à Kinshasa. Les juges ont relevé que ces prévenus n'avaient pas cherché à se retirer lorsque Christian Malanga avait été éloigné et qu’ils avaient été vus armés, ou encore scandant des slogans contre le pouvoir.
37 prévenus condamnés sur les 51 jugés
Pour rappel, le 19 mai 2024, un commando armé avait d’abord attaqué, en pleine nuit, la résidence de l’homme politique Vital Kamerhe. Celui-ci, à ce moment-là encore ministre sortant, et en passe d’être élu à la tête de la présidence de l’Assemblée nationale, poste qu’il occupe aujourd’hui.
Le même commando ayant vraisemblablement échoué à trouver Vital Kamerhe, s’était alors dirigé vers le palais de la Nation, siège du pouvoir, à quelques centaines de mètres de là, avant d’être neutralisé par les forces de défense et de sécurité.
Concernant les prévenus acquittés ce 13 septembre, la circonstance atténuante a été retenue en faveur d’un prévenu frappé de démence. Fin août, la peine de mort avait été requise pour une cinquantaine de prévenus.
« Le tribunal prononce la peine la plus forte : la peine de mort », a répété, à la lecture du verdict, le major Freddy Ehume, président du tribunal qui a siégé pendant toute la durée du procès.
Un appel se dessine
Les avocats de la défense, comme Richard Bondo, dénoncent un mauvais jugement et prévoient d'interjeter appel : « C'est un jugement annulable au degré d'appel et nous allons former appel d'ici 5 jours pour que la cour militaire examine de nouveau et réforme le jugement de condamnation. Nos clients sont condamnés à une peine abolie depuis 2006. La constitution de la République a aboli toutes les dispositions législatives contraires à elle. »
Les prévenus sont condamnés à verser jusqu’à 50 millions de dollars de dommages et intérêts à l'État.
Dans ce procès lié à la « tentative de coup d'État » survenue le 19 mai dernier en RDC, 37 prévenus ont été condamnés à mort, dont les trois américains entre autres, notamment pour terrorisme, attentat, association des malfaiteurs et détention illégale d’armes et munitions de guerre.
Trois Américains, un Belge jugés
Ils étaient 51 à être jugés depuis le 7 juin par le tribunal militaire de Kinshasa-Gombé. Parmi les condamnés à la peine capitale, on compte plusieurs étrangers : trois Américains, mais aussi un Belge.
Jean-Jacques Wondo, expert militaire, était jusqu’au 19 mai dernier un collaborateur connu de l'Agence nationale de renseignements (ANR) de RDC. Il a été reconnu par la justice militaire comme étant un « concepteur » et « auteur intellectuel » de ce qui a été présenté comme un coup d’État manqué.
Sa sœur Berthe Walo assure : « Nous sommes déçus pour Jean-Jacques Wondo parce que, dans ce dossier, il n'y avait absolument rien. Pourtant, il est condamné à mort pour un crime dont il ne sait rien, ni de près, ni de loin. »
Plusieurs prévenus ont affirmé avoir été contraints de participer aux attaques, un argument rejeté par le tribunal, rapporte Pascal Mulegwa, notre correspondant à Kinshasa. Les juges ont relevé que ces prévenus n'avaient pas cherché à se retirer lorsque Christian Malanga avait été éloigné et qu’ils avaient été vus armés, ou encore scandant des slogans contre le pouvoir.
37 prévenus condamnés sur les 51 jugés
Pour rappel, le 19 mai 2024, un commando armé avait d’abord attaqué, en pleine nuit, la résidence de l’homme politique Vital Kamerhe. Celui-ci, à ce moment-là encore ministre sortant, et en passe d’être élu à la tête de la présidence de l’Assemblée nationale, poste qu’il occupe aujourd’hui.
Le même commando ayant vraisemblablement échoué à trouver Vital Kamerhe, s’était alors dirigé vers le palais de la Nation, siège du pouvoir, à quelques centaines de mètres de là, avant d’être neutralisé par les forces de défense et de sécurité.
Concernant les prévenus acquittés ce 13 septembre, la circonstance atténuante a été retenue en faveur d’un prévenu frappé de démence. Fin août, la peine de mort avait été requise pour une cinquantaine de prévenus.
« Le tribunal prononce la peine la plus forte : la peine de mort », a répété, à la lecture du verdict, le major Freddy Ehume, président du tribunal qui a siégé pendant toute la durée du procès.
Un appel se dessine
Les avocats de la défense, comme Richard Bondo, dénoncent un mauvais jugement et prévoient d'interjeter appel : « C'est un jugement annulable au degré d'appel et nous allons former appel d'ici 5 jours pour que la cour militaire examine de nouveau et réforme le jugement de condamnation. Nos clients sont condamnés à une peine abolie depuis 2006. La constitution de la République a aboli toutes les dispositions législatives contraires à elle. »
Les prévenus sont condamnés à verser jusqu’à 50 millions de dollars de dommages et intérêts à l'État.
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