« Je ne ferai pas ce travail d'aller fouiner dans le passé », a déclaré le président congolais Félix Tshisekedi interviewé par TV5 Monde et Le Monde le 22 septembre. Cette déclaration rassure ses alliés de la coalition de Joseph Kabila, mais elle passe mal au sein de la société civile qui ne cesse de réclamer justice pour les crimes de sang et les crimes économiques de l’ère Kabila.
Il y a ceux qui pensent aux crimes de sang comme l’activiste Gloria Senga du mouvement Vigilance citoyenne (Vici) qui a elle-même passé plusieurs semaines en prison pour s’être opposée au maintien du régime Kabila. Pour elle, c’est « souiller » la mémoire collective : « Aujourd’hui, nous dire qu’il ne peut pas fouiner dans le passé sous prétexte que ce serait perçu comme un règlement de comptes, c’est souillé cette mémoire collective, s’indigne-t-elle. Cela nous pousse à croire ces personnes qui disent que notre président de la République n’a pas le pouvoir, qu’il est juste au service de M. Kabila et ses hommes. »
Même état d’esprit pour le mouvement citoyen la Lutte pour le changement (Lucha), qui estime que « les Congolais sont forcés de revoir considérablement à la baisse leurs espoirs de changement » sous ce quinquennat. Me Jean-Claude Katende, de l’Association africaine des droits de l'homme (Asadho), reste catégorique : le changement « commence d'abord par la justice pour les crimes commis dans le passé ».
« Ce n’est pas à lui d’aller fouiner »
Dans les rangs des proches du camp au pouvoir, en revanche, on tente de remettre les choses à leur place. Défenseur des droits de l'homme, Me Hubert Tshiswaka Masoka pense qu'il ne revient pas au président de prendre l'initiative : « Il est de sa responsabilité de veiller ce qu’il n’y ait pas de crise politique. Ce n’est pas à lui d’aller fouiner, estime-t-il. C’est plutôt aux magistrats qui doivent instruire et aux ONG des droits de l’homme. Il n’appartient pas au chef de l’État de tout faire parce que c’est ce que nous avons décrié avec le président Kabila. »
Comme gage de changement, les lieutenants de Tshisekedi rappellent qu'aucune des personnalités sous sanctions américaine et européenne ne figure dans le nouveau gouvernement, mais dans les rangs des services de sécurité. Elles ont pour la plupart conservé leurs postes.
Il y a ceux qui pensent aux crimes de sang comme l’activiste Gloria Senga du mouvement Vigilance citoyenne (Vici) qui a elle-même passé plusieurs semaines en prison pour s’être opposée au maintien du régime Kabila. Pour elle, c’est « souiller » la mémoire collective : « Aujourd’hui, nous dire qu’il ne peut pas fouiner dans le passé sous prétexte que ce serait perçu comme un règlement de comptes, c’est souillé cette mémoire collective, s’indigne-t-elle. Cela nous pousse à croire ces personnes qui disent que notre président de la République n’a pas le pouvoir, qu’il est juste au service de M. Kabila et ses hommes. »
Même état d’esprit pour le mouvement citoyen la Lutte pour le changement (Lucha), qui estime que « les Congolais sont forcés de revoir considérablement à la baisse leurs espoirs de changement » sous ce quinquennat. Me Jean-Claude Katende, de l’Association africaine des droits de l'homme (Asadho), reste catégorique : le changement « commence d'abord par la justice pour les crimes commis dans le passé ».
« Ce n’est pas à lui d’aller fouiner »
Dans les rangs des proches du camp au pouvoir, en revanche, on tente de remettre les choses à leur place. Défenseur des droits de l'homme, Me Hubert Tshiswaka Masoka pense qu'il ne revient pas au président de prendre l'initiative : « Il est de sa responsabilité de veiller ce qu’il n’y ait pas de crise politique. Ce n’est pas à lui d’aller fouiner, estime-t-il. C’est plutôt aux magistrats qui doivent instruire et aux ONG des droits de l’homme. Il n’appartient pas au chef de l’État de tout faire parce que c’est ce que nous avons décrié avec le président Kabila. »
Comme gage de changement, les lieutenants de Tshisekedi rappellent qu'aucune des personnalités sous sanctions américaine et européenne ne figure dans le nouveau gouvernement, mais dans les rangs des services de sécurité. Elles ont pour la plupart conservé leurs postes.
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