
Assise devant sa poudre de savon dans le poussiéreux marché de Birere, Rosina est catégorique : il faut que les FDLR soient éradiqués. « J'ai de la famille dans le Rutshuru, en zone FDLR, et ils leur volent toutes leurs récoltes, témoigne-t-elle. Les populations souffrent tellement. » Comme beaucoup à Goma, elle ne comprend pas qu'immédiatement après la défaite du mouvement M23, des actions n'aient pas été prises contre cette autre rébellion.
Devant l'université de médecine Valentin, un étudiant est quant à lui dubitatif. « L'offensive... Peut-être oui, peut-être non. Car je crois que c'est difficile parce que les FDLR connaissent mieux la forêt que les FARDC [les soldats congolais, ndlr]. »
Un peu plus loin, Faustin vend des motos d'occasion. Lui estime que l'action militaire doit être accompagnée d'un dialogue entre le Rwanda et les FDLR, ce que Kigali refuse catégoriquement. Et surtout, il s'inquiète pour les populations civiles. « Si l'option militaire est maintenue, on peut même massacrer les populations congolaises car ils sont mélangés avec les Congolais, craint-il. Il n'y a pas moyen de repérer un FDLR d'un Congolais. »
Certains ne comprennent pas pourquoi la Monusco n'est pas partie prenante de l'offensive. Un habitant accuse le gouvernement congolais de traîner les pieds. Un autre se contente de lever les yeux au ciel, convaincu que certains enjeux le dépassent.
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