Kiwanja et Ruthsuru. Derrière ces deux noms, deux villes lourdes en symboles. Et d’abord celui du système M23. Sous la tutelle de la rébellion depuis sa création en 2012, le Mouvement du 23-Mars s’était emparé de tout : de l’administration de la ville, des taxes, mais aussi d’un péage pour ceux qui passaient par sa zone de contrôle.
Pour les FARDC, la prise de ces villes, véritables places fortes du M23, a forcément le goût de la victoire. Surtout que les combats étaient particulièrement compliqués avec plus de 50 000 civils qui vivent dans la zone. L’appui de la brigade d’intervention de l’ONU, qui a ouvert le feu, a sans doute été crucial. Le M23 s’est retiré.
Mais la situation dans la zone reste très volatile, et les FARDC doivent maintenant maintenir leurs positions. Une difficulté à laquelle ils sont également confrontés plus au sud à Kibumba, à 20 km de Goma. Hier soir, l’armée congolaise tentait toujours de déloger les derniers éléments du M23, retranchés derrière une colline à Gisasi, tout près de la frontière rwandaise.
Une poche de résistance
Si l'armée congolaise et la Monusco faisaient état d'avancées importantes hier, la situation reste tendue et volatile sur le front. A une vingtaine de kilomètres de Goma, à l’entrée de Kibumba près de la frontière rwandaise, il y avait encore une poche de résistance du M23 qui dimanche soir n’était toujours pas tombée. Reportage à deux kilomètres de la ligne de front de Kibumba.
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