Réunis à Washington mercredi 18 juin, des représentants de la RDC et du Rwanda ont signé un document préparatoire à un accord de paix entre leurs deux pays. Paraphé sous l’égide des États-Unis, le compromis doit encore être validé par les ministres congolais et rwandais des Affaires étrangères qui pourraient y apposer leur signature le 27 juin, avant une possible rencontre au sommet entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame au mois de juillet en présence de Donald Trump et, peut-être, d'autres chefs d'État africains. Reste que du côté de l’opposition congolaise, cet accord ne fait pas l'unanimité loin s'en faut, même si, dans sa grande majorité, celle-ci met toutefois en avant le besoin d’un dialogue inter-congolais à travers l’initiative des églises catholique et protestante pour l’organisation d’un forum national.
Médecin et prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mukwege qui s’est lancé en politique à l’occasion de la dernière présidentielle, en 2023, est le premier à avoir réagi. Dans un long communiqué, celui-ci dénonce le caractère « opaque » et « non inclusif » de cet accord en négociation, position qu’il avait déjà défendue fin avril lors de la signature à Washington d'une déclaration de principe pour la promotion de la paix et le développement dans la région des Grands Lacs par les chefs de la diplomatie rwandaise et congolaise, Olivier Nduhungirehe et Thérèse Kayikwamba Wagner. « En l'état actuel des choses, l'accord reviendrait à accorder une prime à l'agression, à légitimer le pillage des ressources naturelles congolaises et à contraindre la victime à aliéner son patrimoine national en sacrifiant la justice en vue de garantir une paix précaire et fragile », écrit Denis Mukwege.
La RDC ne doit pas apparaître comme « un immense gisement »
L'opacité de cet accord, c'est aussi ce que dénonce le camp de l’ancien président Joseph Kabila qui estime que si un texte devait être signé, son application nécessiterait auparavant de passer par un dialogue entre les Congolais. « On ne peut contester aucune initiative qui tend vers l’intégrité du territoire, la souveraineté et la protection de la population. Mais on devra en discuter », explique ainsi le porte-parole du PPRD, Ferdinand Kambere.
Si du côté de Martin Fayulu – qui a opéré ces dernières semaines un rapprochement avec le président Tshisekedi – on met en avant des points positifs comme « l’obligation faite au Rwanda de retirer ses troupes du sol congolais », Prince Epenge, le porte-parole de Lamuka, s’inquiète toutefois aussi du fait que la RDC « n’apparaisse que comme un immense gisement, une mine à ciel ouvert où l'on viendrait exploiter les minerais qui vont alimenter les industries minières au Rwanda ».
Le parti de Moïse Katumbi, qui doit se réunir samedi 21 juin pour évoquer le sujet, n'a en revanche pas encore défini sa position officielle, tout comme le camp de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito qui attend, quant à lui, de connaître le contenu des différentes discussions pour se prononcer.
Médecin et prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mukwege qui s’est lancé en politique à l’occasion de la dernière présidentielle, en 2023, est le premier à avoir réagi. Dans un long communiqué, celui-ci dénonce le caractère « opaque » et « non inclusif » de cet accord en négociation, position qu’il avait déjà défendue fin avril lors de la signature à Washington d'une déclaration de principe pour la promotion de la paix et le développement dans la région des Grands Lacs par les chefs de la diplomatie rwandaise et congolaise, Olivier Nduhungirehe et Thérèse Kayikwamba Wagner. « En l'état actuel des choses, l'accord reviendrait à accorder une prime à l'agression, à légitimer le pillage des ressources naturelles congolaises et à contraindre la victime à aliéner son patrimoine national en sacrifiant la justice en vue de garantir une paix précaire et fragile », écrit Denis Mukwege.
La RDC ne doit pas apparaître comme « un immense gisement »
L'opacité de cet accord, c'est aussi ce que dénonce le camp de l’ancien président Joseph Kabila qui estime que si un texte devait être signé, son application nécessiterait auparavant de passer par un dialogue entre les Congolais. « On ne peut contester aucune initiative qui tend vers l’intégrité du territoire, la souveraineté et la protection de la population. Mais on devra en discuter », explique ainsi le porte-parole du PPRD, Ferdinand Kambere.
Si du côté de Martin Fayulu – qui a opéré ces dernières semaines un rapprochement avec le président Tshisekedi – on met en avant des points positifs comme « l’obligation faite au Rwanda de retirer ses troupes du sol congolais », Prince Epenge, le porte-parole de Lamuka, s’inquiète toutefois aussi du fait que la RDC « n’apparaisse que comme un immense gisement, une mine à ciel ouvert où l'on viendrait exploiter les minerais qui vont alimenter les industries minières au Rwanda ».
Le parti de Moïse Katumbi, qui doit se réunir samedi 21 juin pour évoquer le sujet, n'a en revanche pas encore défini sa position officielle, tout comme le camp de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito qui attend, quant à lui, de connaître le contenu des différentes discussions pour se prononcer.
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