Madagascar continue de demander à la France la restitution des Îles Eparses et refuse tout système de cogestion avec l'Hexagone tant que Paris ne reconnaît pas la souveraineté malgache sur ces micro-territoires inhabités du canal du Mozambique : tel est le bilan de la deuxième réunion de la commission mixte franco-malgache qui s’est tenue lundi 30 juin à Paris pour tenter de surmonter le différend territorial qui oppose les deux pays depuis 50 ans. En clair : à part constater le litige qui perdure entre les deux parties, le rendez-vous n'a pas permis d'avancée notable. À ce stade du reste, aucun communiqué commun n'a encore été publié depuis la fin de la réunion, tandis que la France n'a, quant à elle, toujours pas commenté les demandes formulées par Madagascar.
La délégation malgache venue dans la capitale française était pourtant arrivée avec une liste de revendications bien précises. En plus de la restitution des îles Éparses, celle-ci a effectivement demandé la suspension de toute décision unilatérale de la France sur ces territoires tant qu’une solution concertée n'a pas été trouvée.
Madagascar a d'autres leviers à sa disposition
Outre une indemnisation des dommages et pertes économiques subis pour les années pendant lesquelles Antananarivo n’a pas pu y exercer sa souveraineté - aucun montant n’a été communiqué - et la possibilité pour les pêcheurs malgaches d’exploiter les ressources halieutiques dans les eaux qui les bordent, la délégation malgache a aussi réclamé la possibilité pour ses chercheurs de pouvoir participer aux travaux scientifiques qui concernent les îles Éparses et de pouvoir accéder aux données disponibles à leur sujet.
Autant de requêtes qui restent donc pour l'heure dans l'attente d'une réponse, ce qui n'a cependant pas empêché Madagascar d'annoncer d'ores et déjà un troisième cycle de négociations sur le Grande Île, à une date indéterminée. Face à ce processus, l’analyste politique Serge Zafimahova explique toutefois que les autorités malgaches ont d'autres leviers juridiques à leur disposition pour tenter d’obtenir la restitution des Îles Éparses. « Il y a plusieurs possibilités », affirme ainsi ce dernier, qui précise que Madagascar « peut saisir la Cour internationale de justice (CIJ) » - comme l'avait fait l'île Maurice pour obtenir du Royaume-Uni la restitution des îles Chagos - ou porter l'affaire « devant le Comité spécial de la décolonisation auprès des Nations unies », avant d'ajouter pencher, personnellement, pour « aller au contentieux si on ne veut pas en être au même point dans 50 ans ».
La délégation malgache venue dans la capitale française était pourtant arrivée avec une liste de revendications bien précises. En plus de la restitution des îles Éparses, celle-ci a effectivement demandé la suspension de toute décision unilatérale de la France sur ces territoires tant qu’une solution concertée n'a pas été trouvée.
Madagascar a d'autres leviers à sa disposition
Outre une indemnisation des dommages et pertes économiques subis pour les années pendant lesquelles Antananarivo n’a pas pu y exercer sa souveraineté - aucun montant n’a été communiqué - et la possibilité pour les pêcheurs malgaches d’exploiter les ressources halieutiques dans les eaux qui les bordent, la délégation malgache a aussi réclamé la possibilité pour ses chercheurs de pouvoir participer aux travaux scientifiques qui concernent les îles Éparses et de pouvoir accéder aux données disponibles à leur sujet.
Autant de requêtes qui restent donc pour l'heure dans l'attente d'une réponse, ce qui n'a cependant pas empêché Madagascar d'annoncer d'ores et déjà un troisième cycle de négociations sur le Grande Île, à une date indéterminée. Face à ce processus, l’analyste politique Serge Zafimahova explique toutefois que les autorités malgaches ont d'autres leviers juridiques à leur disposition pour tenter d’obtenir la restitution des Îles Éparses. « Il y a plusieurs possibilités », affirme ainsi ce dernier, qui précise que Madagascar « peut saisir la Cour internationale de justice (CIJ) » - comme l'avait fait l'île Maurice pour obtenir du Royaume-Uni la restitution des îles Chagos - ou porter l'affaire « devant le Comité spécial de la décolonisation auprès des Nations unies », avant d'ajouter pencher, personnellement, pour « aller au contentieux si on ne veut pas en être au même point dans 50 ans ».
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